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Actualités - CHRONOLOGIE

Le mouvement promet de combattre l’anarchie, la corruption et la pauvreté tout en poursuivant la lutte contre Israël Le Hamas se pose en sauveur du peuple palestinien

Le groupe radical Hamas, qui pourrait faire une entrée en force au Parlement, se pose en sauveur du peuple palestinien en promettant de lutter contre l’anarchie, la corruption et la pauvreté tout en poursuivant la lutte armée contre Israël. Le mouvement islamiste, qui met en avant son credo social et sa discipline, se présente aux électeurs comme une alternative au parti Fateh, associé aux échecs et aux promesses non tenues de l’Autorité palestinienne au sein de laquelle il monopolise le pouvoir depuis une décennie. Baptisée « Changement et réforme », la liste du Hamas a mis au point un programme électoral abordant tous les aspects de la vie, allant de la politique interne aux transports en passant par les libertés publiques et le système juridique. « Notre programme s’appuie sur la séparation des pouvoirs, une justice indépendante et la mise en place de réformes dans les domaines économique, sécuritaire, social et culturel », affirme un porte-parole du mouvement, Moushir al-Masri. Il assure que l’entrée du Hamas au Conseil législatif palestinien (CLP), le Parlement de l’Autorité palestinienne, « signifiera la fin de l’époque de la corruption, de l’anarchie sécuritaire et du monopole de la prise de décision ». « L’anarchie sécuritaire est le fait d’éléments des services de sécurité. Il ne sera pas difficile d’y remédier en réorganisant ces services sur des bases saines », affirme-t-il. Si Hamas se défend officiellement de vouloir « islamiser » la société palestinienne, son programme électoral n’en préconise pas moins « l’adoption de la charia (la loi islamique) comme principale source de loi en Palestine ». Sur le plan économique, M. Masri affirme que le Hamas sera en mesure de stimuler un redressement économique dans les territoires palestiniens « en comptant sur nous-mêmes et sur les pays arabes et islamiques ». L’économie palestinienne est aujourd’hui largement dépendante de l’aide internationale. Mais la poursuite de cette aide pourrait être remise en cause par l’entrée au gouvernement du Hamas. Le mouvement, qui prône la destruction d’Israël, est en effet considéré comme une organisation terroriste par Washington et l’Europe. Le chef de la liste du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a répété hier que « les constantes et la stratégie du Hamas ne changent pas au gré des circonstances. Le Hamas restera fidèle au jihad, à la résistance, aux fusils, à la Palestine et à Jérusalem ». Des analystes estiment toutefois que le Hamas ne restera pas fidèle à ses slogans et se résignera à traiter avec Israël après son entrée au Parlement, voire au gouvernement. « Le Hamas a tout intérêt à changer la perception de l’Occident qui le voit comme une organisation terroriste et apparaître comme un mouvement politique capable de réaliser les aspirations du peuple palestinien », explique-t-il. Le politologue Achraf al-Ajrami affirme pour sa part : « Le Hamas d’après les élections sera différent de celui d’aujourd’hui. Il nouera des contacts avec la communauté internationale et aussi avec Israël », estime-t-il. Le Hamas et le Fateh, parti au pouvoir de l’Autorité palestinienne, sont au coude-à-coude dans les intentions de vote pour les élections, selon un sondage publié hier.

Le groupe radical Hamas, qui pourrait faire une entrée en force au Parlement, se pose en sauveur du peuple palestinien en promettant de lutter contre l’anarchie, la corruption et la pauvreté tout en poursuivant la lutte armée contre Israël.
Le mouvement islamiste, qui met en avant son credo social et sa discipline, se présente aux électeurs comme une alternative au parti...