Rechercher
Rechercher

Actualités

Grâce et poésie au service de l’Asie Les sorties de la semaine

House of Flying Daggers, de Zhang Yimou Le cinéaste Zhang Yimou n’a jamais été un expert du film d’arts martiaux. Il se considérait jusqu’à présent fan du genre, puis il a abordé le wuxia (genre mêlant épées et chevalerie chinoise) avec Hero. Ovationné par les critiques et le public, le film connu un succès phénoménal. En réalisant House of Flying Daggers, Yimou récidive. Son approche est cependant cette fois légèrement différente. Certes, il reste toujours extrêmement fidèle au film du genre, mais il le rend plus accessible au grand public en intégrant une histoire d’amour triangulaire. Dans sa note de presse, le cinéaste précise d’ailleurs « qu’il s’agit avant tout d’une saga de sentiments romantiques et intemporels. Le film raconte un périple émotionnel. Avec lui, nous plongeons au cœur de la passion ». Que les aficionados du wuxia se rassurent, House of Flying Daggers fait incontestablement honneur à ce cinéma. L’histoire nous plonge dans la Chine de 859. Le gouvernement corrompu s’épuise à lutter contre les groupes de rebelles. La plus puissante de ces armées révolutionnaires et la plus prestigieuse de toutes est la Maison de poignards volants. Deux capitaines élaborent un plan pour venir à bout du groupe rebelle : Jin tentera de séduire Mei afin que cette dernière l’emmène jusqu’au chef de la redoutable armée. Les scènes de combat sont à la hauteur de Hero. D’une beauté visuelle hypnotique, elles présentent de sublimes chorégraphies, rehaussées par des costumes somptueux, des décors de rêve et une palette de couleurs exceptionnelles. Grâce, magie et poésie caractérisent ce film qui respecte les règles et la dramaturgie du film de sabre. Ziyi Zhang, Takeshi Kaneshiro et Andy Lau forment un triangle passionnel captivant, riche en sensualité et en émotions. Nous retiendrons du long-métrage trois scènes d’un esthétisme et d’un style impressionnants : la danse des échos (où Zhang Ziyi fait chanter les cailloux sur des tambours), le combat dans la forêt de bambous (le combat se déroule simultanément sur le sol et au sommet des végétaux) et le combat final qui rassemble les trois personnages principaux sur fond de paysages enneigés. Un torrent de douceur, d’amour, de haine, de couleurs, de violence, de beauté formelle sert un film où le moindre souffle de vent, le moindre geste prend toute une dimension. Concorde, Abraj, Zouk Serenity, de Joss Wehdon Serenity est l’adaptation sur grand écran de la série télévisée Firefly, programmée aux États-Unis en 2002 sur la Fox. La chaîne américaine a cependant décidé de mettre un terme à la diffusion de l’émission au bout de quinze épisodes (faute d’audience), soit à peine une demie-saison. En rachetant les droits, les studios Universal tentent de lui donner un second souffle. Tentative plutôt ratée. Si les studios ont eu l’intelligence de demander au créateur même de la série de l’adapter sur grand écran, ce dernier n’a malheureusement pas réussi à se détacher du format et des lois du petit écran. À titre d’exemple, chaque héros possède sa scène de prestation et de combat. Pour les moins familiers (c’est-à-dire la majorité d’entre nous), rappelons que l’histoire présente un groupe de rebelles qui, sur fond de combats galactiques, tentent de lutter contre un régime nommé l’Alliance, sorte de force obscure. Mais nous sommes bien loin de la créativité de Star Wars, de ses effets spéciaux, de ses personnages et de sa philosophie. Ici, le propos sous-jacent du réalisateur (les conséquences néfastes de la foi quand elle justifie la guerre et la violence) sert d’excuse aux scènes d’action. Une action quant à elle pas vraiment excitante et menée par des personnages assez maigres. Pas grand-chose n’est à retenir de cette adaptation, si ce n’est la présence de l’acteur Chiwetel Ejiofor (Dirty Pretty Things). Espace, Freeway, Circuit Empire-sauf Sofil et St-Élie Sorties prévues pour le jeudi 19/01/2005 (sous réserves): – Jarhead, de Sam Mendes, avec Jake Gyllenhaal, Peter Sarsgaard, Chris Cooper et Jamie Foxx. – Fun with Dick and Jane, de Dean Parisot, avec Jim Carrey, Tea Leoni et Alec Baldwin.
House of Flying Daggers,

de Zhang Yimou

Le cinéaste Zhang Yimou n’a jamais été un expert du film d’arts martiaux. Il se considérait jusqu’à présent fan du genre, puis il a abordé le wuxia (genre mêlant épées et chevalerie chinoise) avec Hero. Ovationné par les critiques et le public, le film connu un succès phénoménal. En réalisant House of Flying...