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Peter Jackson ressuscite «King Kong» Les sorties de la semaine

King Kong, de Peter Jackson En réalisant le remake du cultissime King Kong, Peter Jackson concrétise son vieux rêve d’enfant. Un enfant qui, un vendredi soir, après le visionnage de l’original de Merian C. Cooper et Ernest B.Schoedsack, décida de se lancer dans le cinéma. Le cinéaste saisit donc sa chance en 2005. Le succès de la trilogie de Lord of the Rings confirme son professionnalisme et ses nombreuses qualités. Il se voit alors donner la chance de mettre en image une des créatures les plus célèbres du millénaire. Son King Kong se veut volontairement fidèle à l’original. C’est donc sans grande surprise qu’on découvre que l’histoire se situe dans les États-Unis des années 30, en période de Grande Dépression. Au-delà du désir profond de respecter l’histoire de base, Jackson décida de préserver l’époque afin d’intégrer l’une des séquences les plus mythiques du film: l’attaque des biplans sur King Kong, accroché au sommet de l’Empire State Building. La reconstitution du New York des années 30 est d’ailleurs absolument impressionnante. La ville fait parfaitement écho aux paysages urbains de cette période. Le cinéaste y ajoute également une touche de rêverie et de poésie, histoire de rappeler peut-être subtilement que nous allons découvrir un récit fantastique. New York constitue le premier acte du film. Comme à son habitude, Jackson se donne le temps de présenter convenablement et en détail les personnages du récit, de ne pas brûler les étapes et surtout de faire monter la tension du spectateur qui attend fiévreusement le clou du spectacle, le gorille. Patience à l’audience qui devra se ronger les ongles pendant plus d’une heure avant de voir la bête. Mais l’attente vaut véritablement le coup. Certes, quelques scènes semblent longuettes, mais leurs contenus sont suffisamment plaisants pour nous divertir. Après Big Apple, bienvenue dans l’hallucinante île nommée Skull Island. Petit bijou du numérique, cette île plus vraie que nature, bien que totalement créée en image de synthèse, est impressionnante de réalisme. Nous voilà donc plongés dans un univers vierge, rempli d’aborigènes effrayants, de créatures gigantesques et d’insectes horripilants. L’intérêt principal de ce deuxième acte est évidemment la découverte du gorille. Criant de réalisme et de vérité, le gorille a profité du travail d’acteur d’Andy Serkis (le «Gollum» de Lord of the Rings). Une fois de plus, l’équipe du film a effectivement décidé, afin de donner à la créature de l’âme et de l’émotion, d’utiliser la technique du « Motion Capture ». Cette technique permet d’afficher les expressions humaines à partir de celles d’un acteur, en l’occurrence Andy Serkis. Ce dernier endossait à cette occasion une volumineuse combinaison ainsi qu’un capuchon modifiant le contour des épaules et enveloppant totalement le cou. Ainsi équipé, il pouvait à la demande mimer les gestes et les déplacements caractéristiques du gorille. Résultat, King Kong n’est pas un simple gorille mais un être capable de ressentir des émotions et donc de toucher les spectateurs. Autre réussite, les créatures qui peuplent l’île et notamment ses dinosaures. Tout aussi réalistes, ils constituent la plupart des scènes d’action du film. Et s’ils sont eux aussi de véritables bijoux de technologie, ils sont également le bémol désolant de l’histoire. Après deux ou trois scènes de courses-poursuites aussi impressionnantes qu’haletantes entre les humains et les bêtes préhistoriques, le public se lasse, fatigué de devoir subir un pseudo Jurassic Park. Si les dinosaures nourrissent l’action, ils ne sont certainement pas les vedettes de l’histoire. Le spectateur apprécie les T-Rexes et autres brontosaures, mais il n’a véritablement d’yeux que pour le Kong. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce dernier vole la vedette aux acteurs. Certes, Adrien Brody et Jack Black donnent de bonnes interprétations, mais nous ne sommes intéressés que par le gorille et, plus exactement, par la relation qu’il développe avec Ann Darow (Naomi Watts). Mélange de peur, de douceur, de séduction, de tendresse, de force et de fragilité, la belle et la bête nous offrent incontestablement les plus belles scènes du film. Nous suivons, fascinés, la relation qui évolue doucement mais sûrement entre ces deux êtres si différents et si identiques. Une relation qui atteint son apogée durant le troisième acte du film, où, de retour à New York, le gorille et la jeune femme vivent leur dernier moment de magie et de poésie avant la fin tragique. Les effets spéciaux rehaussent aussi bien qu’ils desservent le film. Ils permettent effectivement d’offrir du grand spectacle et de crédibiliser l’histoire la plus folle. Mais le danger est cependant de ne pas se laisser submerger par cette fièvre dévorante, par ce besoin d’user et d’abuser de la nouvelle technologie. Dommage que cette machine écrasante ait mis un peu trop souvent ses grosses pattes lourdes sur la jolie poésie palpable entre la belle et la bête. Espace, Freeway, Circuit Empire-sauf Sofil
King Kong, de Peter Jackson

En réalisant le remake du cultissime King Kong, Peter Jackson concrétise son vieux rêve d’enfant. Un enfant qui, un vendredi soir, après le visionnage de l’original de Merian C. Cooper et Ernest B.Schoedsack, décida de se lancer dans le cinéma.
Le cinéaste saisit donc sa chance en 2005. Le succès de la trilogie de Lord of the Rings confirme...