Transports - Roberto Kobeh devrait succéder à Assaad Kotaite Un Mexicain d’origine libanaise candidat à la présidence de l’Organisation de l’aviation civile internationale

Un Mexicain d’origine libanaise a toutes les chances de succéder à un autre Libanais, Assaad Kotaite, à la tête de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une institution spécialisée du système des Nations unies. Roberto Kobeh était cette semaine à Beyrouth pour demander le soutien du Liban à sa candidature. Il a notamment rencontré le ministre des Transports, Mohammed Safadi, et le directeur de l’aviation civile au Liban, Hamdi Chaouk. Fils d’un émigré né à Deir el-Qamar en 1904, c’est la première fois qu’il découvre son pays d’origine, a-t-il confié à L’Orient-Le Jour. Roberto Kobeh a fait toute sa carrière dans le secteur du transport aérien, et il représente depuis huit ans le Mexique au siège de l’OACI qui se trouve au Canada. L’organisation, qui compte 189 États membres, est dirigée depuis trente ans par Assaad Kotaite, la convention de l’OACI ne prévoyant pas de limitation de mandat. « L’une de mes propositions consistera à restreindre la durée du mandat à trois ans, renouvelables une fois, déclare Roberto Kobeh. L’expérience d’Assaad Kotaite est exceptionnelle à plus d’un égard, mais à l’avenir, mieux vaudrait assurer la rotation à ce poste entre différents pays. » Depuis sa création en 1944, l’OACI n’a été dirigée que par trois présidents, un Américain, un Argentin puis un Libanais. Assaad Kotaite prend sa retraite le 1er août 2006, mais les élections auront lieu en févier et mars prochains. Aucun candidat ne s’est pour l’instant présenté face à Roberto Kobeh, la clôture des inscriptions étant prévue pour le 15 novembre. En tant que forum mondial en matière d’aviation civile, l’OACI s’est fixé six objectifs prioritaires pour la période allant de 2005 à 2010 : sécurité, sûreté, protection de l’environnement, efficacité, continuité et renforcement du droit régissant l’aviation civile internationale. Roberto Kobeh dit souscrire pleinement à ce plan quinquennal. « La sûreté et la sécurité sont notre principal souci. La série de catastrophes aériennes de cet été témoigne des progrès à réaliser en la matière », explique-il. L’OACI a ainsi lancé un programme d’audit de tous les systèmes de sûreté et de sécurité mis en place par les États membres afin d’évaluer leurs lacunes éventuelles en la matière et les inciter à les combler. « L’OACI ne contrôle pas directement les compagnies, précise Roberto Kobeh. Elle met en place les règles que chaque État membre a la responsabilité d’appliquer. » Sibylle RIZK