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ÉVÉNEMENT Quatrième édition le 13 août, et déjà un grand succès «Sourat 2005» regagne ses pénates (Photo)

Pour sa quatrième édition, la soirée de Sourat, devenue une véritable tradition qui attire beaucoup de monde, réintègre le village d’origine après une virée, l’an dernier, au couvent Saint-Georges de Bherdock, dans le Metn-Nord, à la suite d’une petite querelle de clocher. Parce que les habitants ont compris l’intérêt et la portée de cet événement, tout est rentré dans l’ordre. Mieux, cette année tout le village met la main à la pâte, et les habitants participent à l’organisation et aux préparatifs. «Sourat reçoit», dit-on là-bas. Le slogan est éloquent et figure sur le carton d’invitation illustré par une huile inspirée du concert sous le chêne et signée Mona Bassili Sehnaoui. Cette année, il y a également le concours de la Mission culturelle de l’ambassade de France. C’est presque les petits plats dans les grands. «Nous avons introduit un nouveau concept, celui de mélanger de jeunes musiciens français et libanais. Certains du conservatoire et d’autres plus professionnels. Il en sera ainsi tous les ans», explique Issa Firkh, la cheville ouvrière de l’opération. Car au cours d’un récent voyage en France, il a rencontré le directeur du Conservatoire de Boulogne- Billancourt, Alain Jacquon, qui a consenti à envoyer de jeunes musiciens participer à l’événement. Mettre en valeur le patrimoine Rappelons que cette manifestation originale est l’initiative d’un groupe d’«amis amoureux de l’amitié et de la vie.» Une dizaine de personnes dont un seul est originaire de Sourat. Issa Kirkh, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a découvert son village sur le tard. Il a restauré la maison familiale, invitant ses amis pour de fréquents séjours. Tombés amoureux de cette région pleine de vestiges, ils ont alors décidé de la faire connaître et d’aider la localité. C’est ainsi qu’est née l’idée, au départ modeste, d’inviter les amis et les amis des amis à un concert et un dîner dont les recettes seraient consacrées à la réhabilitation de l’infrastructure sociale des lieux. Le but principal ayant toujours été de mettre en valeur un patrimoine et de faire prendre conscience, aux gens de la région, de l’environnement dans lequel ils vivent et de sa richesse. Les réponses ont été au-delà de toute attente. «Et puis, dit Issa Firkh, l’art pour l’art existe. Nous installer sous le chêne de la place du village pour écouter de la musique classique ou du jazz, et parler le français, par exemple, est une façon d’affirmer une culture plurielle qui est la nôtre. Ce n’est pas du tout incompatible. Bien au contraire, c’est là notre Liban à nous. D’autre part, nous proposons une soirée culturelle sans pénaliser les participants par un coût prohibitif. Après avoir payé la location des chaises, le buffet, les billets d’avion des artistes (ces derniers sont logés chez lui), nous réalisons de tout petits bénéfices... Le succès de la première année nous a motivés, mais il est très important pour nous de maintenir la qualité de l’événement. C’est pour cette raison que nous n’accueillons pas plus de 800 personnes afin de continuer à soigner le détail. En d’autres termes, assurer un bon parking pour tout le monde et suffisamment de places assises pour que chacun se sente à l’aise sous les chênes centenaires.» Au programme de cette année donc, le duo classique suivi d’un groupe de percussionnistes pour la partie concert durant laquelle les artistes interpréteront des morceaux de Beethoven, Saint-Saëns, Brahms, Dvorak et Piazzolla. Le dîner, lui, sera animé par Chadi and the Band, et un autre orchestre composé de Barrak et Lahoud. Une soirée entre amis, en plein air, sous un chêne, dans le jurd du Batroun avec de la belle musique et un bon dîner convivial. C’est le rêve sans grandes prétentions. M. C.
Pour sa quatrième édition, la soirée de Sourat, devenue une véritable tradition qui attire beaucoup de monde, réintègre le village d’origine après une virée, l’an dernier, au couvent Saint-Georges de Bherdock, dans le Metn-Nord, à la suite d’une petite querelle de clocher. Parce que les habitants ont compris l’intérêt et la portée de cet événement, tout est rentré dans...