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Les « Naïfs du Brésil » à l’Espace de l’ADG La samba des couleurs… (photos)

Toutes les couleurs du Brésil éclatent, vives et pétillantes, sur les cimaises de l’Espace de l’ADG (escalier St-Nicolas, entrée rue Gouraud, Gemmayzé). Organisée par l’Association de développement de Gemmayzé en collaboration avec Johnny Chartouny, Adriana Heringer et Francisco Freire, une exposition de peinture naïve brésilienne s’y tient jusqu’au 22 mai. À travers les œuvres de huit peintres, dont certains ayant une renommée internationale (comme Calixto Sales, Menezes de Souza ou encore Chico da Silva), l’accent est mis sur l’importance de l’art naïf, parmi les plus représentatifs du Brésil. Car au-delà de leur esthétique ludique, ces toiles à l’huile sont de véritables tableaux sociologiques. Grouillantes de personnages, ces «fantaisies» au chromatisme vibrant mettent en scène essentiellement des chroniques du quotidien au pays des cariocas et de la samba. Il y a bien sûr aussi des portraits de belles Brésiliennes aux formes schématisées (un peu dans le style Art déco d’une Tamara de Lempika) par Marina Cabral. Des paysages architecturaux et urbains à la touche nimbée de lumière de Silvio Pinto. Et des tableaux chatoyants de faune marine signés Chico da Silva. Mais ce sont les tourbillonnantes représentations de danse, la grande affaire au Brésil, qui reviennent sous tous les pinceaux. Danse spontanée dans les rues encombrées de marchands de fruits, de musiciens et de badauds, danse de carnaval, répétition dans une école de samba… Des chroniques de vie en peinture Beaucoup de fêtes populaires et de réjouissances collectives donc. Mais aussi des procès publics, des matchs de foot, des marchés colorés, des bains de mer à Copacabana, des bars-bordels, l’agitation à Salvador de Bahia, parsemée d’églises aux belles façades de style portugais, et qui montre l’amalgame des traditions autochtones et du catholicisme dominant dans ce pays… Bref, des tableaux comme des contes. Ceux de la vie, dans toute son exubérance latine, son chaos, ses bruits et ses senteurs… Chaque artiste a pourtant sa touche personnelle. Pinceau facétieux, personnages miniature et écritures (un peu façon BD) chez Camilo Eduardo Tavares. Trait net et appuyé, cernant les contours d’un dessin aux aplats de couleurs vibrantes chez Calixto Sales. Finesse du tracé, douceur des tonalités et des contrastes chez Menezes de Souza… Une constante cependant, qu’il s’agisse de scènes de rue ou de genre, de thèmes ethniques, de portraits, etc. Une même ambiance joyeuse et festive se dégage de toutes les peintures présentées. Même de celles qui dépeignent la prostitution et la pauvreté. La misère est plus supportable au soleil, disait la chanson. Elle est aussi moins dramatique dans le cadre d’une peinture naïve. Comme nimbée d’une samba de couleurs. Zéna ZALZAL

Toutes les couleurs du Brésil éclatent, vives et pétillantes, sur les cimaises de l’Espace de l’ADG (escalier St-Nicolas, entrée rue Gouraud, Gemmayzé).
Organisée par l’Association de développement de Gemmayzé en collaboration avec Johnny Chartouny, Adriana Heringer et Francisco Freire, une exposition de peinture naïve brésilienne s’y tient jusqu’au 22 mai.
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