Funérailles à Damas des deux membres du FPLP-CG tués au Liban-Sud (Photo)

Le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) a enterré jeudi à Damas deux de ses membres tués mardi lors d’un raid aérien israélien sur le Liban-Sud, a constaté un journaliste de l’AFP. Cinq mille personnes ont pris part aux funérailles d’Atef Hussein Hamidi et de Mahmoud Fadil dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk en présence du secrétaire général de ce groupe radical, Ahmed Jibril, et de son adjoint, Talal Naji. Étaient également présents un membre du bureau politique du mouvement islamiste Hamas, Moussa Abou Marzouk, ainsi que des représentants d’autres mouvements radicaux palestiniens basés à Damas. « Jibril, donne-nous des katiouchas et des roquettes » ou encore « Palestine, ne nous blâme pas, les dirigeants arabes nous empêchent d’agir », scandaient notamment les manifestants lors des funérailles. Les deux combattants morts « ont choisi de mener cette opération au nom de cheikh Ahmed Yassine, en riposte à son assassinat. Ils ont fait pleuvoir des roquettes contre des colonies israéliennes à partir du Liban-Sud mardi », a dit Ahmed Jibril dans une allocution. Il a réaffirmé que son mouvement était engagé à poursuivre « la lutte armée contre l’ennemi israélien jusqu’à la victoire », soulignant que « les meurtres de Palestiniens n’empêcheront pas le peuple palestinien de résister sur les terres palestiniennes et par tous les moyens ». Selon des sources des services de sécurité libanais, les deux membres du FPLP-CG ont été tués et un troisième a été blessé lors d’un raid d’hélicoptères israéliens mené alors qu’ils s’apprêtaient à déclencher leur tir sur Israël à partir du Liban-Sud. D’après des sources militaires israéliennes, le raid a été mené contre des « terroristes » qui s’apprêtaient à tirer des roquettes sur le territoire israélien. Le FPLP-CG avait revendiqué le lendemain cette opération, précisant l’avoir menée « en riposte à l’assassinat de cheikh Ahmed Yassine », fondateur et chef spirituel du Hamas, assassiné lundi par l’armée israélienne à Gaza. La Syrie est l’objet de vives critiques des États-Unis qui font pression pour qu’elle cesse d’héberger les groupes palestiniens radicaux, comme le Hamas et le FPLP-CG, que Washington qualifie d’« organisations terroristes ».