Cyclisme Mondiaux 2004 : la France démarre fort

L’équipe de France a entamé de la meilleure manière les championnats du monde de cyclisme sur piste en remportant les deux finales, celle de la course aux points messieurs et celle de la vitesse par équipes, programmées en 1re journée hier à Melbourne. Franck Perque inaugurait le palmarès de ces Mondiaux en s’imposant au terme des 40 kilomètres de la course au points. Avec 35 points, le Picard devançait l’Uruguayen Milton Wynants (31 points) et l’Argentin Juan Esteban Curuchet (28). Ces trois hommes faisaient partie d’un groupe de cinq attaquants ayant pris un tour au peloton dès le premier tiers de course, s’assurant ainsi 20 points de bonus. Perque remportait deux des seize sprints (le 10e et le 12e) et contrôlait parfaitement la fin de course pour revêtir le maillot arc-en-ciel. « Je ne réalise pas encore. Je ne m’y attendais pas du tout. Mercredi matin, je n’étais pas très bien. Il y a dix jours, un problème digestif m’avait cloué au lit. Je n’avais donc aucune certitude concernant ma condition physique », expliquait le Picard peu avant de monter sur le podium. « La médaille d’or, c’est un super bonus. L’objectif principal à Melbourne était de se qualifier pour les Jeux olympiques d’Athènes. Je suis donc doublement heureux », poursuivait-il. Son entraîneur Jacky Mourioux était satisfait lui aussi. « Franck fait partie des huit à dix coureurs capables de gagner cette épreuve tellement aléatoire qu’est la course aux points. Aujourd’hui, il avait les jambes et la réussite avec lui. » « Imbattables » Le camp français était aux anges. Une heure après le succès de Perque, les trois membres de l’équipe de vitesse, Mickaël Bourgain, Laurent Gané et Arnaud Tournant, s’imposaient en finale en 44 sec 394/1 000e devant une étonnante équipe d’Espagne. Tandis que la médaille de bronze revenait à la Grande-Bretagne, vainqueur de l’Allemagne dans la petite finale. « Aujourd’hui, quel que soit l’adversaire, on ne pouvait pas être battus. Il y avait une telle envie que nous étions imbattables. Après les séries et notre supertemps, nous savions que nous irions au bout chercher quelque chose », expliquait Arnaud Tournant, sacré pour la 6e fois dans cette épreuve. « Après nos cinq titres de 1997 à 2001, certains nous avaient enterrés suite à la déroute de 2002 à Copenhague. Mais le sprint français est toujours là », se réjouissait l’entraîneur Gérard Quintin. Moins de trois mois avant les Jeux olympiques d’Athènes, il s’agit d’une performance intéressante pour le trio inédit, dans la mesure où Florian Rousseau, coureur emblématique de l’équipe de France, avait été devancé par Bourgain lors des sélections pour une place de titulaire. Jeudi, la 2e journée est à nouveau chargée pour Arnaud Tournant. Programmé en début de soirée, le kilomètre promet une grosse bagarre entre le Français qui voudra récupérer un titre qu’il a détenu de 1998 à 2001, l’Allemand Stefan Nimke, champion du monde l’an dernier à Stuttgart (Allemagne), l’Australien Shane Kelly et le Britannique Chris Hoy. Le poursuite individuelle masculine pourrait, elle, sourire à l’Espagnol Sergi Roure Escobar, meilleur temps des qualifications mercredi, devant les Anglais Robert Hayles et Paul Manning. Enfin chez les dames, la Russe Olga Slioussareva, invaincue lors d’un Mondial depuis 2001, sera la femme à battre lors de la course aux points.