Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Mikaël Silvestre, polyvalent et revanchard

Mikaël Silvestre, 28 sélections depuis 2001, n’a jamais défrayé la chronique, mais ce cadre polyvalent de la défense de l’équipe de France de football, qui prépare sereinement l’Euro 2004, a toujours en tête l’échec du Mondial 2002 qu’il avoue « ne pas encore avoir digéré ». « On avait échoué car nous étions tous carbonisés. Comme si nous avions été en Asie à pied », évoque-t-il avec une grimace. « Désormais, nous avons deux ans de plus de vie en commun, qu’il s’agisse de nos repères ou de nos automatismes. On peut être optimistes d’autant plus que physiquement, nous ne sommes pas dans le même état qu’en 2002. Cela compte aussi sur le plan mental », analyse-t-il encore, lui qui n’est pas un grand bavard. Studieux, appliqué, il respecte le programme de « régénération » imposé par Jacques Santini, mais sa tête est déjà au Portugal. « Une séance d’entraînement axée sur le foncier, cela peut être rébarbatif. Mais on sent quand même qu’il y a un petit truc dans l’air. Entre les anciens qui n’ont pas digéré 2002 et veulent démontrer qu’ils ont toujours la gnaque, et les jeunes qui poussent parce qu’ils ont faim de victoires, cette équipe vit bien », insiste-t-il en souriant cette fois. Le Mancunien ne fait aucune fixation. Sans faire de bruit, il est devenu un cadre essentiel de la défense de Manchester United et de l’équipe de France. Silvestre se plaît à rappeler qu’il ne « revendique rien », tout à fait conscient de « l’avantage de la polyvalence ». Pression terrible « Cette saison avec Manchester, j’ai évolué dans l’axe. En fait, le poste de latéral, ce n’est pas trop ma tasse de thé. Jouer dans le couloir nécessite une préparation spécifique en raison de l’apport offensif des latéraux dans le football moderne. Il faut toujours faire des appels, faire des efforts pour se projeter vers l’avant et revenir se replacer tout aussi vite », explique Silvestre qui ne rechigne pas non plus à enfiler son costume de doublure presque officielle de Bixente Lizarazu. De toute façon, Silvestre n’en fait pas un problème, d’autant plus qu’il a déjà la tête au 13 juin, à la rencontre face à l’Angleterre, probablement le match clé du groupe B. « Cela sera sans doute le match le plus dur. D’abord parce que, après, le perdant aura une pression terrible, ensuite parce que c’est un match dans le match avec tous les Français qui jouent dans des clubs anglais. Après l’Euro il nous faudra bien rentrer au bercail. Avec une victoire dans ce match, cela serait mieux », s’amuse-t-il. Silvestre ne cache pas qu’il est bien en Premier League « où il n’y a pas de calcul » et reconnaît que « le niveau de l’équipe nationale a changé depuis l’arrivée d’Eriksson ». Il rend également un hommage tout particulier à Paul Scholes, « un joueur qui a la faculté, comme Zidane, de voir autour de lui avant de recevoir le ballon et qui n’a malheureusement pas pour lui les mêmes repères en équipe nationale en raison du système de jeu en losange ». Le défenseur attend ainsi ce rendez-vous avec une certaine gourmandise, d’autant plus que l’engagement physique ne le rechigne pas. « On a tous du répondant ici. S’il faut mettre le pied, on saura le faire », annonce-t-il en toute décontraction, la tête déjà totalement régénérée.
Mikaël Silvestre, 28 sélections depuis 2001, n’a jamais défrayé la chronique, mais ce cadre polyvalent de la défense de l’équipe de France de football, qui prépare sereinement l’Euro 2004, a toujours en tête l’échec du Mondial 2002 qu’il avoue « ne pas encore avoir digéré ».
« On avait échoué car nous étions tous carbonisés. Comme si nous avions été en...