Vient De Paraître « Dans le jardin de Sarah » de May Menassa, illustré par Émile Adaimy Le conte merveilleux de la naissance (photo)

Elle a trempé sa plume dans la poudre de perlimpinpin. May Menassa l’enchanteresse signe, Dans le jardin de Sarah, un charmant ouvrage inspiré et dédié à ses petites filles, Sarah-Maria et Laura-Héléna. Avec un talent de conteuse indubitable, elle suit l’itinéraire d’une étoile qui file défiant le temps et l’espace et qui atterrit un beau jour, après neuf mois de cocooning, dans les bras de sa maman. Les illustrations aux couleurs pastel d’Émile Adaimy mettent en images les personnages et donnent toute leur dimension onirique à ces paroles poétiques. Une potion magique, un conte pour grands enfants qui devrait «enseigner aux petits l’art de rêver et aux adultes l’art de rester enfants». Le lecteur se trouve ainsi immergé dans le monde de Sarah, petite messagère «chargée de transmettre de bonnes nouvelles et de retoucher d’une note heureuse la grisaille de la terre». Un conte initiatique où les petits enfants étaient des étoiles qui avaient «l’espace libre de l’univers pour leurs cavalcades et leurs tapages nocturnes.» Où on apprend qu’il y a trois éléments essentiels qu’on ne doit pas bâcler : un bébé, une fleur, un poème. «Ce livre illustré de la mémoire, mon cadeau du ciel, est un excellent manuel pour toute personne désireuse de garder dans le coin de son cœur l’étoile qu’elle fut aux premiers balbutiements de la nuit», note l’auteur. Dans la préface, l’acteur Jean Piat écrit: «May Menassa nous permet d’assister à la renaissance d’un monde nouveau où sa petite fille, sans cesse émerveillée, se fait un devoir d’enseigner aux adultes, aux hommes en particulier, avec une grâce exquise, un humour transparent, sa lente et délicate ascension vers la terre, la vie, l’espérance, le premier souffle, le premier cri.» Dans un langage chatoyant, imagé, subtil, l’illustre journaliste conclut le récit en ces termes: «Ce conte, gravé dans le livre de la création, est mon histoire. Un conte fabuleux que le Maître a distillé goutte à goutte d’essences rares et de mots divins qui s’abreuvent à la source même du rêve. De cet assaisonnement, je préparais mon levain pour mes récits de conteuse. J’irai vers tous les chemins qui mènent à l’arc-en-ciel, ce point de rencontre avec le grand illusionniste qui ne cesse de m’éblouir pas ses effets magiques, même si quelquefois j’entends les “grands” dire de Dieu qu’en un geste fou, Il a baissé ses persiennes et affiché absent à la porte de l’Univers.» Comme chaque conte possède une morale, l’on pourrait donner à Dans le jardin de Sarah celle-ci: «Faite que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve ». À lire et à méditer. M.G.H.