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Actualités - CHRONOLOGIE

Conférence - La couverture sociale concerne à peine 30 % des Libanais Débat sur les réformes des régimes de sécurité et de retraite

Des experts libanais, arabes et internationaux ont débattu hier des principales failles des régimes de sécurité sociale et de retraite dans le monde, et présenté des propositions de réforme de ces systèmes. Ce débat a eu lieu à l’occasion de la 9e conférence régionale sur les pensions et la sécurité sociale, organisée par la Fondation Mouhanna en coopération avec la Caisse nationale de Sécurité sociale, sous le patronage du président de la République, Émile Lahoud. La plupart des experts ont insisté sur l’importance des réformes des régimes de pension, notamment en raison du vieillissement de la population mondiale. « Le nombre croissant de retraités va obliger les générations futures à supporter un fardeau beaucoup plus lourd que celui assumé par leurs parents ou leurs grands-parents », souligne Yves Guérard, secrétaire général de l’Association internationale des actuaires. « Répartir ce fardeau entre les générations, tel devrait être la mission de toute institution de sécurité sociale », ajoute-t-il. Les inégalités actuelles se situent sur un autre plan. Selon Michal Rutowski, directeur du département du développement humain pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord au sein de la Banque mondiale, les pays de la région Mena sont caractérisés par « un faible taux de couverture sociale. » À l’exception notable de la Libye, où près de 75 % de la population est protégée par la Sécurité sociale – un taux qui reste cependant faible selon l’expert de la Banque –, les pays de la région n’atteignent pas 55 % de la couverture sociale. Le Liban, lui, atteint à peine les 30 %. Le problème se situe également au niveau des taux de rendement des cotisations, que M. Rutowski qualifie de « non viables ». Il donne l’exemple du taux de rendement « trop élevé » pour la retraite des militaires au Liban, qui se situe à près de 13 % par an. Côté réformes, le directeur général de la CNSS, Mohammed Karaki, a rappelé que l’institution œuvre actuellement à réformer le régime de retraite, sur base d’un système de pension à vie, d’assurance-maladie ainsi que de pension en cas d’incapacité ou de décès. Des mesures de rationalisation des dépenses seront également prises par la CNSS, qui veut dresser une nouvelle liste des médicaments que l’institution accepte de rembourser. M. Karaki a également souligné que la CNSS va prochainement être entièrement mécanisée en vue d’être capable de mieux répondre aux besoins des bénéficiaires. Rana MOUSSAOUI
Des experts libanais, arabes et internationaux ont débattu hier des principales failles des régimes de sécurité sociale et de retraite dans le monde, et présenté des propositions de réforme de ces systèmes.
Ce débat a eu lieu à l’occasion de la 9e conférence régionale sur les pensions et la sécurité sociale, organisée par la Fondation Mouhanna en coopération avec la...