Dialogue - Publication d’une déclaration commune catholicossat d’Antélias - République islamique d’Iran « L’islam et le christianisme rejettent le principe de la violence »

«La consolidation de la paix dans un monde troublé doit occuper une place prépondérante de la coopération entre les deux religions musulmane et chrétienne (...). L’islam et le christianisme rejettent le principe de la violence sous toutes ses formes », affirme une déclaration commune islamo-chrétienne publiée samedi à Beyrouth. La déclaration émane du catholicossat de la Maison de Cilicie à Antélias et d’une commission officielle iranienne pour le dialogue interreligieux. Elle couronne deux jours de réflexion sur les rapports entre la communauté arménienne en Iran et la République islamique. Le dialogue a été présidé par le catholicos Aram Ier et cheikh Mohammadi Iraqui, président de la Ligue culturelle et des relations islamiques en Iran. « La paix n’existe pas sans la justice, ajoute la déclaration commune, et toutes les fois que l’humanité s’éloigne de Dieu et de la justice, elle est entraînée vers la violence, les guerres et le mal. » Les deux religions, affirme aussi la déclaration commune « appuient le principe d’une lutte pacifique et réprouvent tous les types d’occupations ; elles se solidarisent dans la défense du principe de liberté et d’indépendance des peuples et de respect des drtois de l’homme ». À cet égard, le congrès a défendu la cause palestinienne et celle de l’indépendance de l’Irak. Le dialogue arméno-iranien a porté sur tous les sujets d’intérêt commun, sur les plans religieux, moral, social et légal. La délégation iranienne a également rencontré les responsables du CEMO, les membres de la commission nationale pour le dialogue islamo-chrétien et de la commission arabe pour le dialogue islamo-chrétien, ainsi que des représentants de communautés musulmanes et chrétiennes au Liban. La déclaration commune croit aussi que « le respect et la confiance réciproques doivent être à la base de la convivialité entre les deux religions » et assure que « les Arméniens dans le monde islamique en général et le monde arabe en particulier doivent jouir de la liberté religieuse et culturelle et contribuer à l’évolution des pays où ils se trouvent ».