Élias Murr : Hariri devrait « relire » les municipales beyrouthines

Le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a estimé que le véritable test pour son ministère était le Mont-Liban, « parce que c’est une région à laquelle appartiennent le chef de l’État, le ministre de l’Intérieur, Kornet Chehwane, le président Amine Gemayel, le député Nassib Lahoud, le Courant patriotique libre, l’ancien vice-président du Conseil Michel Murr, le PSNS, le PCL et bien d’autres... Ce qui veut dire que toutes les contradictions du pays sont représentées dans cette région, et que nous avons réussi, par le biais de ces municipales, de montrer une image démocratique du Liban, tant à l’intérieur qu’à l’étranger, et d’apporter de la crédibilité au travail démocratique », a dit Élias Murr. Et dans une interview à la revue Afkar qui paraît aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur a ajouté que le faible taux de participation à Beyrouth « n’a rien à voir avec les cartes électorales, puisqu’il y a eu 120 000 détenteurs qui n’ont pas été voter ». Il en a profité pour dire que le Premier ministre, Rafic Hariri, devrait « faire une nouvelle lecture » des élections beyrouthines « afin de rectifier les erreurs qui ont été faites », ajoutant qu’il soutenait l’idée d’une loi électorale « civilisée et démocratique qui nous servirait pendant les vingt prochaines années ». Accusé d’avoir profité de l’affaire de la dénaturalisation de 3 000 personnes pour faire plaisir au patriarche Sfeir avant les élections, Élias Murr a indiqué que Mgr Sfeir « ne fait aucun compromis, et même si je l’avais voulu, il aurait catégoriquement refusé, que ce soit pour ce sujet ou pour un autre ».