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Actualités - CHRONOLOGIE

Municipales : Bataille inévitable à Nabatiyeh et à Tyr Échec de l’ultime tentative de rapprochement entre Amal et le Hezbollah (Photo)

La prochaine échéance municipale du Liban-Sud continue de préoccuper les responsables qui craignent l’éventualité d’une bataille acharnée entre le mouvement Amal et le Hezbollah, devenue inévitable après l’échec des multiples tentatives de rapprochement entre les deux principales formations chiites. La dernière en date était celle du ministre d’État, Assem Kanso, qui a entamé hier une initiative de conciliation auprès du chef du Légilatif, Nabih Berry, à Msayleh. Ce dernier, qui campe depuis quelques jours dans sa résidence secondaire pour piloter la campagne électorale, a dû renoncer à sa réunion hebdomadaire avec le chef de l’État Émile Lahoud à Baabda. M Kanso s’était rendu mardi auprès du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Il a donc poursuivi sa mission de médiation tout au long de la journée d’hier, notamment auprès du chef des services de renseignements syriens au Liban, Rustom Ghazalé, pour tenter de parvenir à un compromis acceptable par toutes les parties en présence. Selon l’agence nationale al-Markaziya, la dernière solution envisagée consistait, pour les deux formations chiites, à s’entendre dans les grandes villes du Liban-Sud à portée symbolique, notamment Nabatiyeh et Tyr. Un compromis que le Hezbollah a refusé face à l’insistance de M. Berry de vouloir préserver sa « chasse gardée » à Tyr, où la Hezbollah vient d’annoncer sa liste, tout en jouant l’entente dans son fief de Nabatiyeh. La formation islamiste, qui a concocté judicieusement sa liste en mettant en avant les grandes familles et les notables de la région, notamment chrétiens, affirme ne plus pouvoir reculer à ce stade et refuse que M. Berry partage la municipalité de Nabatiyeh et n’accepte pas la réciproque à Tyr. L’initiative de M. Kanso vient au moment où des informations de presse font de plus en plus état d’un abandon du chef du Parlement par les Syriens, notamment après la victoire écrasante du parti de Dieu dans la banlieue sud et à Baalbeck, et son incursion à Tyr. Selon al-Markaziya, M. Berry n’a pas caché son amertume face à cet état de fait et face à un paysage électoral qui se dessine « comme s’il y avait un complot contre lui ». Des informations que le chef du Baas a cherché à démentir à l’issue de sa rencontre avec le chef du Parlement, affirmant que « personne ne peut réduire l’influence de Nabih Berry » et insistant sur la solidité des relations entre ce dernier et la Syrie. Des sources informées ont souligné qu’à la suite des contacts qui ont eu lieu entre M. Berry et M. Ghazalé, ce dernier aurait fait comprendre au chef du Législatif que Damas, qui insiste sur la nécessité de l’entente, ne compte pas s’immiscer dans ces élections qui restent « à caractère interne et local ». Certaines sources croient toutefois savoir que la Syrie tient effectivement à rester à égale distance de toutes les parties en présence et aurait conseillé aux responsables politiques libanais de faire de même. Un « conseil » que M. Berry n’aurait pas suivi « en montrant trop d’empressement à soutenir le chef du gouvernement, Rafic Hariri, à travers certaines de ses positions ».
La prochaine échéance municipale du Liban-Sud continue de préoccuper les responsables qui craignent l’éventualité d’une bataille acharnée entre le mouvement Amal et le Hezbollah, devenue inévitable après l’échec des multiples tentatives de rapprochement entre les deux principales formations chiites. La dernière en date était celle du ministre d’État, Assem Kanso,...