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Actualités - CHRONOLOGIE

Fête des mères - Cinq députés s’expriment sur le 21 mars L’amour maternel vu par les hommes politiques

Le 21 mars, fleurs et cadeaux pleuvent sur les mères du Liban, en reconnaissance d’un amour filial pourtant incommensurable. Les hommes politiques, tout occupés qu’ils sont par la chose publique, donnent eux aussi un sens particulier à ce jour où la tendresse est de mise, comme le prouvent des témoignages recueillis auprès de certains d’entre eux, venus d’horizons très différents. Michel Pharaon, député de Beyrouth, a l’habitude de fêter sa mère en lui envoyant des fleurs et en la rejoignant à déjeuner. « Que dire de la mère ? dit-il. Elle est l’affection, l’attachement. C’est la seule personne qui donne sans compter. » « Un amour inconditionnel. » C’est ainsi que Misbah el-Ahdab, député de Tripoli, décrit le sentiment, « dont seules les mamans sont capables ». Il raconte que sa mère étant en Espagne, tout ce qu’il pourra faire cette année, c’est de l’appeler et de lui faire livrer des fleurs. Le député Émile Émile Lahoud fête chaque année une mère pas comme les autres, puisqu’elle est depuis six ans la Première dame du Liban. « Cette occasion représente pour nous chaque année un rendez-vous incontournable, mais pour moi, elle revêt une importance particulière cette fois puisque ma femme aussi est devenue mère », raconte-t-il. Il ajoute que, comme d’habitude, cette fête sera célébrée en famille. Sur le sujet de la mère, le jeune député reste intarissable. « C’est la mère qui garde la famille soudée, qui prodigue de la tendresse dans un monde impitoyable, qui nous pousse à rester malléable », dit-il. « La réussite d’une personne dépend en grande partie de l’éducation qu’elle a reçue et du rôle qu’y a joué sa mère. » Un autre jeune député, Karim Racy, fête lui aussi pour la première fois deux mères, la sienne et sa femme, jeune maman. « Nous nous retrouvons traditionnellement en famille ce jour-là, chez ma mère puisque nous sommes dorénavant tous mariés », explique-t-il. « Le choix des cadeaux est précédé de consultations entre nous, notamment avec mes sœurs qui mènent leur petite enquête. » M. Racy a une perception assez spéciale de cette journée, qui, bien qu’elle soit lourde de symboles, « ne suffit pas pour exprimer l’amour infini d’une mère, qui se vit tous les jours de l’année ». Pour Hussein Hajj Hassan, député de Baalbeck, la mère est « source de vie, se plaçant au centre de la famille puisque c’est elle qui est principalement concernée par l’éducation ». Il s’étend longuement sur les devoirs des enfants envers la mère, sur les progrès législatifs dans ce domaine, même s’il y a encore du travail à faire, et sur l’intérêt du Parlement pour cette question. Il évoque une citation du « Hadith » qui dit en substance que « le Paradis est aux pieds des mères », ainsi que le symbole chrétien de la maternité, Marie. Mais que pensent les mères de l’engagement politique de leurs fils ? Ont-elles tendance à donner des conseils, à s’intéresser à leur parcours ? Pour Hussein Hajj Hassan, son entrée en politique s’est faite tout naturellement, puisque sa famille est depuis longtemps dans le domaine public. « Ma mère a perdu deux de ses fils, morts en martyrs de la Résistance », rappelle le député du Hezbollah. Misbah el-Ahdab se trouve quasiment à l’opposé puisque sa mère n’était pas très favorable à son entrée en politique. « Les mères n’aiment généralement pas que leurs enfants se retrouvent dans une position où ils peuvent être critiqués et combattus », souligne-t-il. Quant à Michel Pharaon, il raconte que sa maman s’intéresse aux détails de la vie politique, donnant quelquefois son avis sur tel ou tel sujet. Émile Lahoud explique que sa mère s’est assurée de sa volonté d’entrer en politique avant de lui donner sa bénédiction. « Mais depuis, elle n’intervient en aucune façon en politique, comme elle ne le fait d’ailleurs jamais, tenant son rôle social à la perfection », dit-il. Enfin, Karim Racy reconnaît que son éducation, et le fait que sa mère, Sonia Sleimane Frangié, soit elle-même issue d’une famille politique ont joué le plus grand rôle dans le choix de sa carrière. « Aujourd’hui encore, je continue à la consulter systématiquement, même si nous ne sommes pas toujours du même avis », dit-il. « En qui peut-on avoir confiance plus qu’en une mère ? » Suzanne BAAKLINI
Le 21 mars, fleurs et cadeaux pleuvent sur les mères du Liban, en reconnaissance d’un amour filial pourtant incommensurable. Les hommes politiques, tout occupés qu’ils sont par la chose publique, donnent eux aussi un sens particulier à ce jour où la tendresse est de mise, comme le prouvent des témoignages recueillis auprès de certains d’entre eux, venus d’horizons très...