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Droits de l’homme - « Les expériences précédentes sont peu encourageantes », affirme Solide Michel Moussa, nouveau président de la commission ministérielle chargée du dossier des disparus

Près d’un an après le gel des activités de la commission ministérielle chargée d’enquêter sur le dossier des disparus durant la guerre – et, partant, sur la question des détenus libanais en Syrie –, le Conseil des ministres a désigné hier le ministre Michel Moussa à la tête d’une nouvelle commission chargée d’enquêter sur le même dossier. Rappelons en effet que les activités de la commission s’étaient interrompues avec la chute du cabinet Hariri, le ministre Fouad es-Saad, qui présidait cette commission, ayant quitté les rangs du gouvernement. Avant son départ, M. Saad avait remis un brouillon du dossier réalisé en collaboration avec les associations de droits de l’homme au procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum. M. Moussa a précisé de son côté qu’il n’avait pas été prévenu qu’il allait assumer ces responsabilités avant sa nomination à la tête de la commission. Il a par ailleurs indiqué qu’il ne possédait aucune information concernant les données recueillies par la commission présidée par M. Saad. Aussi a-t-il annoncé son intention de se réunir au plus vite avec l’ancien ministre, tout en renonçant à s’exprimer sur le sujet avant d’avoir examiné le dossier dans ses moindres détails. De son côté, M. Saad a indiqué que la commission qu’il présidait avait rempli son rôle, à savoir élaborer un dossier à partir des plaintes recueillies auprès des parents de disparus. « Après cela, il fallait élaborer un rapport pour le présenter au Conseil des ministres. Un avant-projet de ce rapport a été élaboré, mais la commission ne s’est jamais réunie pour l’adopter. De toute façon, toutes les informations recueillies par la commission ont été remises au procureur Addoum avant mon départ du gouvernement », a-t-il indiqué. Ghazi Aad : « Une mascarade » De son côté, le porte-parole de Solide (Soutien aux Libanais détenus et exilés), Ghazi Aad, qui s’occupe du dossier des détenus libanais en Syrie, a estimé que « les expériences précédentes avec les deux commissions – l’une sous la présidence du brigadier Abou Ismaïl et l’autre sous celle de Fouad es-Saad – ayant pris en charge le dossier des disparus avaient été peu encourageantes », affirmant qu’il ne « prend pas très au sérieux cette affaire ». « D’après ce que nous avons su, il s’agit de la même commission qui était présidée par le ministre Saad et qui sera présidée par le ministre Moussa. Comment prendre au sérieux une commission qui ne répond pas aux normes internationales et qui est formée des directeurs des différents services de renseignements et du procureur général près la Cour de cassation ? » a-t-il affirmé. « Ce que nous voulons, c’est une commission qui ait les compétences pour enquêter sur le sort des disparus dans les endroits nécessaires, c’est-à-dire aussi dans les prisons syriennes. La commission doit être également impartiale et regrouper des représentants de la société civile et des associations des droits de l’homme. Sinon, c’est une mascarade », a-t-il ajouté.
Près d’un an après le gel des activités de la commission ministérielle chargée d’enquêter sur le dossier des disparus durant la guerre – et, partant, sur la question des détenus libanais en Syrie –, le Conseil des ministres a désigné hier le ministre Michel Moussa à la tête d’une nouvelle commission chargée d’enquêter sur le même dossier. Rappelons en effet...