La crise financière contraint des établissements à fermer certains services Nouveau cri d’alarme du syndicat des hôpitaux

Le syndicat des propriétaires d’hôpitaux a de nouveau protesté contre l’absence de toute solution à la crise financière dans le secteur, qui s’aggrave avec le cumul des sommes impayées. Le conseil du syndicat a tenu hier une réunion extraordinaire, sous la présidence de M. Sleiman Haroun, pour examiner la situation financière des hôpitaux « dont certains ont dû fermer une partie de leurs services parce que les tiers payants ne leur versent pas les sommes qu’ils leur doivent et parce qu’ils n’arrivent pas à obtenir des banques les liquidités nécessaires pour l’achat des médicaments et des équipements médicaux dont ils ont besoin », selon le communiqué publié par le syndicat au terme de sa réunion. Mettant en garde contre la poursuite de la crise, « qui affecte aussi l’ensemble de la population », sans distinction aucune, les propriétaires d’hôpitaux en ont appelé aux trois pôles du pouvoir, ainsi qu’au gouvernement et en particulier aux ministres de la Santé et du Travail. Ils les ont invités à donner leurs instructions pour que la priorité soit accordée au paiement des arriérés dus notamment par la CNSS. « Les retards s’accumulent et dépassent déjà les sommes dues pour une année, soit plus de 200 milliards de livres », a précisé le syndicat, soulignant que le ministère de la Santé doit également aux hôpitaux des fonds remontant à 2002 et leur déblocage nécessite une décision du Conseil des ministres. Le syndicat a en outre demandé aux autorités de lui permettre de participer, en même temps que les autres syndicats des professions médicales concernées, aux réunions des commissions chargées de réviser les tarifs hospitaliers, « pour assurer les meilleurs services médicaux et suivre de près toute évolution dans le domaine scientifique et médical ». Le syndicat des propriétaires d’hôpitaux souhaite également que le pouvoir « demande à l’ensemble des tiers payants d’examiner de nouveaux contrats équilibrés afin de garantir le droit de tous à une assurance-maladie ».