L’opposition plurielle a repoussé hier les limites qu’elle avait elle-même fixées à son discours, durcissant le ton vis-à-vis de Damas et réduisant la distance qui la séparait encore de Michel Aoun, à l’égard duquel elle a d’ailleurs exprimé sa solidarité.
Réunie dans sa quasi-totalité au Bristol, l’opposition a mis l’accent sur « la nécessité de trouver un règlement honorable avec la Syrie sur base d’un retrait total de l’armée syrienne du Liban conformément à l’accord de Taëf ». Finies donc les divergences au sein des différents courants au sujet du retrait total, d’autant que « le redéploiement des troupes syriennes dans la Békaa aurait dû se faire déjà depuis 1992, dans l’esprit de Taëf », a indiqué M. Samir Frangié à l’issue de la rencontre. M. Frangié a par ailleurs donné lecture d’un communiqué virulent à l’encontre du pouvoir.
La réunion du Bristol a également été l’occasion pour Walid Joumblatt de demander, sur un ton amusé, au vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, « d’emporter avec lui le Beau Rivage », QG des SR syriens à Beyrouth. M. Moallem, qui a conclu hier sa mission sur une note mitigée, notamment une polémique avec le député Nassib Lahoud.
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et l’article de Ziyad MAKHOUL
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