Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Vie universitaire - Samy Gemayel et Sobhi Yaghi ont débattu des différents problèmes du pays à l’USJ « Libanisme » et « pansyrianisme » : le clivage demeure toujours aussi abrupt (photo)

C’est un vieux débat datant du Liban de l’indépendance, celui du « libanisme » contre le « nationalisme syrien », qui a opposé hier le chef de la section estudiantine de la base Kataëb, Samy Gemayel, au responsable des affaires de l’éducation au sein du Parti syrien national social (PSNS), Sobhi Yaghi, à l’amphithéâtre Pierre Y. Abou Khater, à la faculté des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph (USJ-rue de Damas). Le débat, animé par notre collaborateur Michel Hajji Georgiou, qui portait initialement sur le thème : « Liban : pays occupé ou indépendant ? », a dès le départ dévié de son contexte et a surtout porté sur la question des nationalismes. Dans un climat de surexcitation, le Mouvement réformiste kataëb et le PSNS ayant assuré un quota de présence dans le public, le débat s’est transformé en un pseudorèglement de comptes entre les deux parties, portant surtout sur les années de la guerre et, à certains moments, sur l’action du PSNS durant les années d’avant-guerre (notamment les deux tentatives de coup d’État de la part de ce parti). Plusieurs questions ont été évoquées pêle-mêle : l’occupation israélienne du Liban et la Résistance, la tutelle syrienne sur le Liban et l’opposition qu’elle suscite, la question contestée des hameaux de Chébaa, les activités – autrefois fortement réprimées du PSNS en Syrie –, l’alliance du PSNS au parti Baas au Liban, la fermeture de la MTV, la question des détenus libanais en Syrie, l’affaire des travailleurs syriens au Liban, la désunion au sein de l’opposition, ou encore l’ingérence syrienne au niveau des élections municipales de Beyrouth. Chacun des représentants des deux courants a défendu son point de vue, campant fermement sur ses positions et se contentant de nier ou d’infirmer les accusations lancées par l’autre partie. Toutefois, il convient de préciser qu’ils sont parvenus, malgré l’énorme fossé qui les sépare, à dialoguer franchement, cartes sur table, sans circonvolutions – et ce malgré le climat de tension qui régnait dans l’amphithéâtre. Grâce à l’initiative de l’amicale estudiantine de la faculté des sciences humaines, on commence à surmonter les obstacles préalables à l’initiation d’un véritable dialogue, étape nécessaire pour une réconciliation nationale générale.
C’est un vieux débat datant du Liban de l’indépendance, celui du « libanisme » contre le « nationalisme syrien », qui a opposé hier le chef de la section estudiantine de la base Kataëb, Samy Gemayel, au responsable des affaires de l’éducation au sein du Parti syrien national social (PSNS), Sobhi Yaghi, à l’amphithéâtre Pierre Y. Abou Khater, à la faculté des...