À Bsalim, la moitié du conseil a démissionné

Rien ne va plus au sein du conseil municipal fraîchement élu de Bsalim-Mezher-Majzoub (Metn-Nord), où l’opposition réunie avait réussi à placer six candidats sur les douze sièges à pourvoir. Ces six représentants de la liste d’opposition ont en effet démissionné, à la suite de l’émission de mandats d’arrêt et de poursuites à l’encontre de certains citoyens de la localité et plus précisément d’un des membres du conseil élu, Sami Bou Saba, accusé de corruption. Dans un communiqué, la liste d’oppostion a indiqué que les poursuites à l’encontre de l’un des siens empêchaient ce dernier d’assister à la séance réservée à l’élection du président du conseil, le 18 mai. C’est pourquoi les six membres concernés, le général Mikhaël Semaan, Kabalan Béchara, Samir Moawad, Alexis Malichev, Riad Mezher et Sami Bou Saba, ont décidé de présenter leur démission au caïmacam du Metn, estimant que la mesure visait à « empêcher l’élection du général Semaan à la tête du conseil municipal ». De son côté, le chef du Renouveau démocratique, le député Nassib Lahoud, a condamné les pratiques du pouvoir, qui visent « à ridiculiser les services de renseignements et la justice en falsifiant la volonté des électeurs pour pouvoir établir sa mainmise sur les conseils municipaux où les électeurs ont réussi à vaincre les autobus des naturalisés, l’utilisation des services et des administrations publics ». « Ce qu’il y a de neuf dans l’affaire, c’est le fait de tourner en ridicule certains au sein de la justice et de la sécurité pour tenter d’annuler le mandat de M. Sami Bou Saba, qui a été réélu sur la liste d’opposition présidée par le général à la retraite Mikhaël Semaan. L’objectif recherché est clair : il s’agit d’empêcher le général Semaan de bénéficier de la majorité des voix pour accéder à la présidence du conseil », a indiqué M. Lahoud. Le député a par ailleurs rappelé que le moukhtar de Bsalim, qui s’était opposé au transfert de registres d’état civil, avait déjà été arrêté la veille des élections. Il a enfin appelé le pouvoir à mettre fin immédiatement à ces pratiques à travers lesquelles il transgresse le principe d’impartialité au niveau du processus électoral.