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Actualités - CHRONOLOGIE

Municipales - Une « feuille de route » en cours d’élaboration pour atténuer l’intensité de la bataille La médiation syrienne entre Amal et le Hezbollah porterait ses fruits au Liban-Sud

La médiation syrienne entre le mouvement Amal et le Hezbollah, menée conjointement par le chef des services de renseignements syriens au Liban, le général Rustom Ghazalé, et le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt pour éviter une confrontation entre les deux formations au Liban-Sud pour la troisième journée des municipales – et, partant, un éventuel raz-de-marée du Hezb –, serait-elle sur la bonne voie ? C’est du moins ce que bon nombre d’observateurs indiquaient hier, évoquant l’élaboration en cours d’une « feuille de route » entre les deux partis, compte tenu de la volonté pour Damas d’éviter le choc entre deux de ses principaux alliés dans le pays. Le minimum vital de cette « feuille de route » étant d’éviter une divergence de points de vue entre les deux protagonistes pour écarter toute répétition du scénario qui a prévalu dimanche dernier dans la banlieue sud de Beyrouth et à Baalbeck, où le Hezbollah a littéralement laminé Amal au terme d’une bataille féroce. Toujours selon les analystes, le grand titre de cette médiation serait le suivant : le Liban-Sud a ses particularités et ses spécificités, notamment en ce qui concerne « son statut de région libérée et en voie de développement ». Par conséquent, en fonction de l’équation définie par les décideurs régionaux, « tout vainqueur sur le terrain est un perdant au plan politique », et il serait inconvenant de favoriser l’affaiblissement d’une partie au détriment d’une autre dans le contexte actuel, à l’heure où toutes les énergies sont requises de concert. D’autant plus qu’il est des échéances actuellement bien plus importantes, comme par exemple, ajoutent les tenants de cette théorie, la situation sur le front du Sud et la libération des hameaux de Chebaa. Toujours selon les mêmes sources, le début d’entente sur lequel seraient pour l’instant parvenus le Hezbollah et le mouvement Amal concerne surtout les villes et les localités où chacun des courants a une majorité écrasante qui lui est acquise. Quant aux régions plus équilibrées en matière de rapports de force, deux options seraient actuellement proposées : la formation de listes conjointes ou la non-intervention des courants politiques dans le processus électoral. Et c’est, paraît-il, Nabatiyeh qui sera au centre des discussions entre les représentants des deux partis, puisque le cas de la ville de Tyr, principal et dernier bastion de M. Nabih Berry et de son parti, aurait été réglé. Le mouvement Amal aurait en effet obtenu la liberté d’y manœuvrer à sa guise. Ce qui ne serait pas le cas de Nabatiyeh, auquel le Hezbollah accorde une importance toute particulière, puisque la ville représente le point focal de la ligne de défense contre Israël. C’est dire si la question de Nabatiyeh mérite une étude plus approfondie de la part des deux parties et une solution toute particulière. Tout cela n’empêche cependant pas certaines sources au sein de l’opposition au Sud, qui voient d’un mauvais œil le rapprochement entre les deux formations, de considérer que cette alliance ne pourra être que circonstancielle et ponctuelle, et qu’elle ne réussira en fin de compte que là où elle peut effectivement réussir.
La médiation syrienne entre le mouvement Amal et le Hezbollah, menée conjointement par le chef des services de renseignements syriens au Liban, le général Rustom Ghazalé, et le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt pour éviter une confrontation entre les deux formations au Liban-Sud pour la troisième journée des municipales – et, partant, un éventuel...