Baabda - Le chef de l’État a quitté avec sa famille pour Paris en visite privée Lahoud pour des législatives libres, loin des pressions de toutes sortes (photos)

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a plaidé en faveur de législatives « dans un climat de liberté et loin des pressions », estimant qu’il faudra que les élections soient « intègres et justes, de manière à ce que la nouvelle Chambre représente les aspirations des Libanais ». D’autant qu’il est le premier responsable de la législation qui intéresse le quotidien des Libanais et le premier à surveiller l’action des gouvernements et à demander des comptes aux ministres, a précisé le général Lahoud. Le chef de l’État et sa famille ont quitté Beyrouth hier pour Paris en visite privée. Vendredi, le général Lahoud avait reçu les chefs des services de sécurité à la tête de délégations d’officiers, notamment les généraux Michel Sleimane, Édouard Mansour, Jamil Sayyed et Ali Hajj. Prenant la parole, il a estimé que « des échéances importantes attendent le Liban l’an prochain, la plus importante étant les élections législatives ». « Beaucoup de projets sont proposés pour la formule électorale à adopter, notamment pour le découpage des circonscriptions, les projets de loi qui s’y rapportent et d’autres aspects fondamentaux qui dénotent le souci important que les Libanais accordent à la mise en place de la meilleure loi électorale. Une loi qui devrait garantir une représentation véritable et donner naissance à une nouvelle Chambre issue de la volonté populaire », a indiqué le président Lahoud. « La divergence dans les points de vue entre toutes ces propositions est naturelle. En définitive, ce sera au gouvernement et au Parlement actuel de filtrer ces idées et ces propositions et d’adopter celle d’entre elles qui est la meilleure pour le Liban », a-t-il poursuivi. « Une vision pragmatique de la situation indique que toute loi électorale adoptée ne satisfait jamais toutes les fractions et les parties. Mais l’important est qu’elle exprime un consensus entre la majorité des Libanais », a souligné le chef de l’État. Le président de la République a par ailleurs souhaité que le Liban poursuive, l’an prochain, sa renaissance économique et sociale, et que le peuple libanais puisse jouir de la vie digne qu’il mérite après les sacrifices consentis durant les années précédentes à tous les niveaux. Par ailleurs, le chef de l’État a mis en évidence les réalisations du Liban en 2004, notamment pour rétablir la confiance des investisseurs. Le président Lahoud a indiqué que le pays avait réussi à attirer un nombre important d’investissements arabes de manière générale et du Golfe en particulier. Sans oublier l’augmentation de l’activité touristique, le Liban ayant reçu cette année près d’un million et demi de touristes. Il a ensuite mis l’accent sur l’importance de la stabilité et de la sécurité qui règnent au Liban, malgré les turbulences que traverse la région, rendant hommage aux sacrifices consentis par les services de sécurité pour assurer cette stabilité. Il a ensuite appelé à l’unité des rangs et à la consolidation des positions nationales, loin des paris sur l’étranger, estimant que « la consolidation de la vision stratégique avec la Syrie, qui nous a permis d’éviter beaucoup de régression et d’agitation, nous permettra, dans l’étape qui vient, d’éviter les effets des pressions et de conduire le Liban sur des rives sûres ». Il a enfin évoqué l’importance des réformes sociales, notamment de l’assurance vieillesse, et de la lutte contre la corruption, évoquant la naissance future de l’ombudsman. « Les critiques qui visent cette institution émanent de personnes lésées par l’édification de l’État de droit et des institutions », a-t-il souligné. Le chef de l’État a ensuite accordé audience aux fonctionnaires du palais de Baabda, puis à une délégation de journalistes, au chef de la garde républicaine, le général Moustapha Hamdane, à la tête d’une délégation de cette institution, au président du Conseil supérieur libano-syrien, Nasri Khoury, à une délégation de la Fédération des banques arabes et à M. Charles Rizk, représentant du président de la République au Conseil supérieur de la francophonie.