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Actualités - OPINION

Efforts redoublés après les fêtes pour faire sauter le gouvernement L’opposition met en pratique son pacte du « Bristol »

Sous la plume d’Akram Chehayeb, le Parti socialiste progressiste, passant outre à ses réticences anciennes, a paraphé la pétition réclamant la libération de Samir Geagea. Pour donner corps, selon un député, aux engagements découlant du manifeste du Bristol. Qui va inspirer toute une série de mesures prouvant la crédibilité, et le sérieux, de la coalition opposante. Ce parlementaire affirme que, contrairement au pouvoir, l’opposition ne tient pas des propos en l’air. Elle va redoubler d’efforts, après les fêtes, pour faire sauter le gouvernement. Afin que l’opération électorale du printemps soit gérée par un cabinet neutre et impartial. Pour ce qui est de Samir Geagea, l’adoption de sa cause par ses anciens adversaires n’est pas de simple complaisance, mais s’établit comme un vrai catalyseur de l’unité des rangs opposants, ajoute ce député. Mais les divergences reconnues dans le manifeste même ? Le parlementaire répond qu’elles peuvent être aplanies, qu’il n’y a pas blocage et que l’on va en discuter à tête reposée. Il estime qu’il n’est pas impossible de parvenir à un accord sur des questions encore litigieuses, comme le déploiement de l’armée au Sud, le retrait militaire syrien ou l’appui à la Résistance, entendre au Hezbollah. Pour cette source, le fossé n’est pas large, en regard de la conviction commune qu’il faut créer un cadre national authentique. Dans cet esprit, il est évident qu’il peut y avoir sur divers sujets des points de vue distincts, peut-être même opposés. Mais tout reste secondaire par rapport à l’essentiel, c’est-à-dire à l’allégeance au seul Liban. Le ciment général qui requiert une ouverture, une coordination sans faille des forces vraiment patriotiques. Pour tout dire, poursuit ce député, s’il y a divergence, il n’y a quand même pas conflit entre composantes de l’opposition. Dont l’expérience interne, le débat constant montrent en réalité ce que doit être la démocratie. Aux antipodes du climat totalitariste de sujétion dans lequel baigne le pouvoir, toujours aux dires du même pôle opposant. Que les risettes des dirigeants en direction de Michel Aoun et des FL étonnent, car elles traduisent selon lui autant de naïveté que de duplicité. Il estime en effet qu’au bout de 11 ans de détention politique, le docteur a eu le temps de comprendre qu’en aucun cas on ne lui veut du bien. Et que si on lui fait miroiter l’espoir d’une libération, c’est pour mieux l’enfoncer politiquement. En le présentant, aux yeux de sa propre assise populaire, comme le rénégat qui aura fait couler le navire de l’opposition. Pour le député cité, on tente de même de discréditer Michel Aoun, en lui faisant les doux yeux pour qu’il tourne le dos à l’opposition. Mais les deux hommes ne se laissent pas leurrer et n’oublient pas les innombrables vexations genre 7 août, affirme le député. Qui dénonce une autre manœuvre tactique du pouvoir. En affirmant que Sleimane Frangié, en indiquant à l’issue de sa visite au mufti qu’il allait répondre favorablement aux vœux du patriarche Sfeir, a laissé entendre que le prélat avait un projet électoral proche de celui du pouvoir. Alors que la position de Bkerké, en faveur de la petite circonscription de proximité, est connue depuis des lustres. Tandis que les tenants du pouvoir continuent à osciller entre le mohafazat, la circonscription moyenne et le caza. Pour le député cité, il est clair que Frangié tente, sinon de récupérer Bkerké, du moins de faire croire que cette instance se démarque de l’opposition. Ce qui n’est pas exact vu que Kornet Chehwane, du reste dirigé par un évêque maronite, n’a pas d’autre inspiration que le patriarcat. Quoi qu’il en soit, il est probable qu’après les fêtes l’opposition institue un comité de suivi qui lui servirait de secrétariat général pour planifier et coordonner son action. En organisant sans doute des rencontres, en province, avec d’autres forces politiques non loyalistes. Et en préparant les alliances électorales pour les législatives du printemps. Qui auront lieu à l’ombre de l’internationalisation du cas libanais via la 1559. Résolution que l’opposition considère comme ultérieure à ses propres revendications, en se refusant donc à en faire son emblème. Pour que nul ne puisse dire que les vrais Libanais, qui protestent justement contre l’immixtion étrangère, se compromettent avec des parties étrangères. Philippe ABI-AKL
Sous la plume d’Akram Chehayeb, le Parti socialiste progressiste, passant outre à ses réticences anciennes, a paraphé la pétition réclamant la libération de Samir Geagea. Pour donner corps, selon un député, aux engagements découlant du manifeste du Bristol. Qui va inspirer toute une série de mesures prouvant la crédibilité, et le sérieux, de la coalition opposante. Ce...