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ADMINISTRATION - Le ministre de l’Environnement informe Addoum d’une série d’irrégularités découvertes dans son département Wahhab ordonne l’ouverture du dossier de Sukleen

Il y a dix jours, le chef du gouvernement, Omar Karamé, demandait aux membres de son équipe, en Conseil des ministres, de « dépister » les irrégularités financières et administratives dans leurs départements respectifs. Hier, le ministre de l’Environnement, Wi’am Wahhab, devait soumettre au ministre de la Justice, Adnane Addoum, le dossier d’infractions commises, selon lui, par Sukleen, la société chargée de ramasser les ordures ménagères, et par sa filiale, la société Sukomi. « Nous avons mis la main au cours des deux dernières semaines sur un certain nombre d’infractions commises par Sukleen et Sukomi, et j’ai voulu en informer le ministre de la Justice. Le dossier sera ensuite transmis à l’Inspection financière et aux organismes de contrôle, en vue d’une enquête. Si ces organismes décèlent un délit pénal, le dossier sera déféré devant les autorités judiciaires compétentes afin de prendre les mesures qui s’imposent à l’encontre des deux sociétés », a déclaré M. Wahhab à la presse, au terme de l’entretien. Tout en affirmant ne pas vouloir « juger ou accuser qui que ce soit à l’avance », le ministre a indiqué que le dossier de la décharge publique de Naameh sera également transmis à l’Inspection « parce qu’il faut obliger la société (Sukleen) à tenir compte des normes écologiques en vigueur. Il faut aussi que les habitants des villages voisins soient indemnisés, d’autant que la décharge occupe une superficie de 250 000 mètres carrés ». À un journaliste qui relevait que son activité politique était intense, M. Wahhab a répondu : « C’est seulement parce que les correspondants de presse m’aiment et me mettent en valeur. » Interrogé au sujet des carrières, il a précisé que le plan directeur sera soumis dans les prochains jours au Conseil des ministres. « Un terme sera mis aux infractions dans les carrières dès que le texte sera approuvé », a ajouté le ministre. À son tour, M. Addoum a expliqué à la presse que la démarche de son collègue « s’inscrit dans le cadre de la politique du gouvernement, qui consiste à faire la lumière sur toutes les irrégularités découvertes par un ministre dans l’exercice de sa fonction ». « Nous ne dirons pas que cette affaire fait partie de la lutte contre la corruption, mais si l’enquête administrative révèle une dilapidation de fonds publics, des poursuites seront engagées et les deniers publics (gaspillés) seront récupérés, ce qui est de notre droit », a ajouté M. Addoum. Sur le plan politique, M. Addoum n’a pas voulu commenter les propos du chef du PSP, Walid Joumblatt, selon lesquels « le gouvernement ne peut pas être neutre en présence de ministres comme Adnane Addoum ou Sleimane Frangié ». « Notre équipe gouverne grâce à la confiance que le Parlement lui a accordée et il existe dans tout système démocratique des moyens pour faire chuter le gouvernement. Tout le monde les connaît », a-t-il dit. En réponse à une question, le ministre de la Justice a estimé que le repositionnement syrien de samedi « n’est pas un service rendu à une partie quelconque ». Il a minimisé l’importance de la décision de la Chambre criminelle de Beyrouth de remettre en liberté Rana Koleilate, poursuivie dans l’affaire de la banque al-Madina, en contrepartie d’une caution financière de 115 millions de livres. Il a précisé à ce propos que Mme Koleilate se trouve en prison depuis onze mois, alors que la durée de l’arrestation préventive est d’un an. Comme son procès a été reporté au mois de février, il fallait la relâcher d’ici à un mois. M. Addoum a mis en garde contre toute tentative d’inclure l’affaire al-Madina dans la polémique politique ouverte depuis quelque temps. « Il faut laisser les institutions assumer leur rôle. Si le gouvernement n’est pas neutre, si la justice n’est pas intègre et si l’armée et les services de sécurité n’assurent pas la sécurité dans le pays, sur quelles institutions devrons-nous alors compter ? Il ne faut pas prendre ces sujets à la légère », a-t-il fait valoir. Selon lui, les propos concernant le vol et la dilapidation de milliards de dollars à la banque al-Madina « sont seulement destinés à la consommation locale ». « Si al-Madina avait des milliards de dollars, il n’y aurait pas eu de déficit financier au Liban », a-t-il dit.

Il y a dix jours, le chef du gouvernement, Omar Karamé, demandait aux membres de son équipe, en Conseil des ministres, de « dépister » les irrégularités financières et administratives dans leurs départements respectifs. Hier, le ministre de l’Environnement, Wi’am Wahhab, devait soumettre au ministre de la Justice, Adnane Addoum, le dossier d’infractions commises, selon...