Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Liban-Sud Beyrouth proteste contre la réduction des effectifs de la Finul annoncée pour janvier

Deux dépêches diplomatiques en provenance de New York et de Washington confirment que les effectifs de la Finul vont être réduits. Dans le cadre d’une compression générale des frais de forces onusiennes de paix, par suite d’un déficit budgétaire causé par les dérobades des pays cotisants. Beyrouth ne s’arrête pas à ces motivations et relance le secrétariat général de l’Onu comme les membres permanents du Conseil de sécurité. Pour faire valoir qu’une réduction de la Finul signifierait qu’elle ne pourrait plus s’acquitter comme il faut de sa principale mission, la surveillance de la ligne bleue. Ce qui constituerait un encouragement aux agressions israéliennes, dont les détails sont régulièrement communiqués par les Casques bleus au secrétariat général, à New York. Informations qui alimentent le rapport soumis périodiquement par Kofi Annan pour le renouvellement semestriel du mandat de la Finul. Le prochain round est prévu, rappelons-le, pour fin janvier. Des contacts sont déjà en cours, sur le plan diplomatique, pour éviter que dans la foulée de la réduction des effectifs les Grands ne se mettent à envisager sérieusement une suppression pure et simple de la Finul. À Beyrouth, on se demande si ce climat négatif n’entre pas dans le cadre des pressions exercées sur le Liban pour qu’il envoie son armée au Sud, en application de la 1559. Ce qui impliquerait, évidemment, la dissolution des milices libanaises et non libanaises, également prévue dans cette résolution. Milices qui n’ont d’existence agissante qu’au Sud. Parallèlement, les responsables locaux s’alarment de la virulence du président américain, George Bush, qui se déchaîne contre la Syrie. En lui enjoignant d’appliquer la 1559 et de boucler sa frontière avec l’Irak, en empêchant les infiltrations d’activistes, d’armes et d’argent. Les officiels libanais observent que le ton adopté par Bush est semblable à celui qu’il avait employé avant d’envahir l’Irak. Sans tenir compte des retombées d’un tel aventurisme militaire. Selon ces cadres, la politique US en Irak n’a pas débouché sur l’implantation de la démocratie, mais sur un bain de sang et sur l’anarchie. Ces sources ajoutent que Bush inaugure son second mandat en montrant qu’il ne va pas passer par les quatre volontés d’Israël. Mais aussi en s’en prenant brutalement à la Syrie et en poursuivant la ligne adoptée pour l’Irak, malgré son évident échec. Concernant le Liban, l’Administration US refuse les tentatives de dérobade, aux dires d’un des cadres de la section Moyen-Orient du Conseil national de sécurité américain. Des sources fiables rapportent que ce responsable avertit sévèrement les autorités libanaises qu’elles ne doivent plus atermoyer ou tenter de biaiser, mais exécuter la 1559 dans les meilleurs délais. Khalil FLEYHANE

Deux dépêches diplomatiques en provenance de New York et de Washington confirment que les effectifs de la Finul vont être réduits. Dans le cadre d’une compression générale des frais de forces onusiennes de paix, par suite d’un déficit budgétaire causé par les dérobades des pays cotisants.
Beyrouth ne s’arrête pas à ces motivations et relance le secrétariat...