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Actualités

associations - Deux centres, 600 familles assistées et de nombreux parrainages Les vingt ans de générosité de la « Voix de la femme » : anniversaire et rétrospective

Pour ses vingt ans, la « Voix de la femme libanaise » (VFL) s’est donné samedi la joie d’écouter les témoignages de plusieurs de ses jeunes protégés, lesquels ont effectué une rétrospective de la remarquable action de cette association, lors d’une cérémonie organisée en présence des amis et collaborateurs, au théâtre de l’école Mont-Carmel, à Fanar. Cette association, dont la présidente et fondatrice est Lily Sara, apporte une aide régulière à quelque 600 familles démunies, dans le cadre de ses deux centres : le centre médico-social de Fanar et le centre Saint-Hubert de Aïn el-Remmaneh. À cela, il faut ajouter les parrainages dans les écoles pour les enfants dont les parents éprouvent des difficultés à s’acquitter de la scolarité. Dans les quartiers très défavorisés et mixtes de Fanar-Zeaïtriyé, c’est une aide à tous les niveaux qui est proposée aux familles, celles-ci faisant souvent partie des populations déplacées : scolarité des enfants, études surveillées, activités pour jeunes, formation et travail pour les mères, sensibilisation à divers sujets, apport médical... Aujourd’hui, la VFL emploie deux animateurs pour les garçons, deux autres pour les filles, une sage-femme et une infirmière dans son dispensaire. Des médecins volontaires y exercent régulièrement. Les tranches d’âge qui profitent des services de la VFL sont très vastes, allant des plus jeunes aux plus âgés. Ces derniers sont également épaulés pour faire face aux difficultés de la vie, et des activités leur sont consacrées dans des lieux de leur choix. Quant aux occasions des fêtes religieuses, notamment Noël, elles sont célébrées séparément avec les différents groupes d’âge. Lors de la cérémonie des vingt ans, les jeunes bénéficiaires des programmes de la VFL ont présenté des sketches pour faire connaître les différentes activités auxquelles ils prennent part, en quelques phrases ou par une représentation. Le clou de ce spectacle bien particulier a consisté en une série de sketches portant sur les droits de l’enfant, tels qu’ils ont été enseignés aux jeunes par l’association. En effet, une part importante de la contribution de la VFL porte sur la sensibilisation des populations, non seulement les enfants, mais également les mères. À titre d’exemple, un groupe de 25 femmes a été formé et se rencontre une fois par mois, ce qui permet à ces mères au foyer d’élargir leurs horizons et de se faire des amis. Chaque mois, un invité vient leur parler d’un sujet qu’elles auraient choisi, ou leur offrir une formation. C’est ainsi que deux d’entre elles ont décroché un diplôme d’esthéticienne. Des conférences sur des sujets variés, comme la violence contre la femme, par exemple, sont organisées. Mais l’œuvre de la VFL ne se limite pas à la sensibilisation : c’est par l’exemple que l’association a incarné l’idée de convivialité dans ces quartiers où des familles sont venues s’installer en raison des problèmes de la guerre, et ont expérimenté les difficultés de l’insertion. L’ONG a toujours traité chacun sur un pied d’égalité et gardé les portes des centres grandes ouvertes à tous ceux qui sont dans le besoin. Besoins croissants de parrainage Outre les 600 familles assistées dans la région de Fanar, la VFL a mis en place un système de parrainage dans les écoles. Pour 500 000 LL par an, un parrain peut contribuer à garder un enfant en classe. Ce qui explique le slogan de l’association : « Un enfant à l’école, un de moins dans la rue. » Les dames volontaires de l’association signalent une triste réalité : le nombre de familles dans le besoin augmente d’année en année. Les parrainages s’avèrent donc de plus en plus indispensables. Autre réalité inquiétante : de nombreux foyers qui appartenaient, il n’y a pas si longtemps, à la petite bourgeoisie (ou même à la classe aisée) sont tombés dans la pauvreté et réclament aujourd’hui plus que jamais une solidarité sociale qui permettrait à leurs enfants de rester à l’école. Les vingt ans d’histoire de la VFL ont ainsi été jalonnés d’histoires très émouvantes. Comme ce baron belge (beaucoup de donateurs sont des citoyens belges) qui, avant de décéder récemment, a pris soin de confier à l’association les 13 000 euros nécessaires à la poursuite de la scolarisation de son protégé... Un autre parrain belge a fait preuve d’une extraordinaire générosité envers une famille libanaise durement frappée par le sort. Le père, qui était comptable et faisait vivre confortablement sa famille, a été renvoyé de son travail et est tombé peu après dans un coma profond qui a duré des mois, et dont il se rétablit à peine. Le cas est envoyé à un bienfaiteur belge à qui on propose de parrainer les deux filles. Touché par l’ampleur de cette tragédie, le parrain a décidé non seulement de payer l’intégralité de la scolarité des deux filles (donc plus qu’un simple parrainage), mais de régler également la dette de la famille et de se charger de la physiothérapie du père. Les parrains belges et libanais ont souvent fait preuve de tels élans de générosité, mais les besoins vont croissant et la contribution de tous ceux qui s’en sentent capables est plus que bienvenue. Pour plus d’informations, il est possible de contacter les numéros suivants : 03-655072 et 03-247151, ou de consulter le site Internet, www.geocities.com/helpvfl. Reste à signaler que les enfants écrivent à leurs parrains trois fois par an, et que ceux-ci peuvent demander à les rencontrer.
Pour ses vingt ans, la « Voix de la femme libanaise » (VFL) s’est donné samedi la joie d’écouter les témoignages de plusieurs de ses jeunes protégés, lesquels ont effectué une rétrospective de la remarquable action de cette association, lors d’une cérémonie organisée en présence des amis et collaborateurs, au théâtre de l’école Mont-Carmel, à Fanar. Cette...