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L’ancien Premier ministre poursuit sa tournée dans le Golfe Hariri : Joumblatt, un allié, un ami et un frère

En dépit des flèches qui commencent à le prendre pour cible de la part des cercles du pouvoir, l’ancien chef du gouvernement, Rafic Hariri, s’en tient à la réserve qu’il s’est imposée depuis son départ du gouvernement, il y a moins de deux mois. Non sans rappeler, toutefois, que s’il a quitté le Sérail, cela ne signifie nullement qu’il a déserté la vie politique et que, le moment voulu, il y retournera en force. Ce moment, l’ex-Premier ministre compte apparemment le déterminer en fonction des seules élections législatives. Il se refuse donc à se laisser entraîner dans la polémique actuelle dans laquelle est impliqué son allié Walid Joumblatt. Une polémique qu’il dénonce et juge néfaste, tout en faisant comprendre qu’il restera fidèle à son alliance avec le chef du PSP. Ce dernier avait d’ailleurs fait de même lors de la conférence du Bristol, en soulignant la relation « personnelle » et « politique » qu’il entendait continuer à entretenir avec le maître de Koraytem. Interrogé hier par la chaîne al-Arabiya, M. Hariri s’est dit « concerné par tout ce qui se passe au Liban ». « J’ai quitté la présidence du gouvernement, mais je n’ai pas quitté l’action politique et je rappelle que mes collègues et moi représentons un bloc important au Parlement. » Interrogé sur la participation de membres de son bloc à la conférence du Bristol, M. Hariri a répondu : « Le bloc comprend des groupes de députés ayant des points de vue différents. » « J’aurais souhaité que les choses n’arrivent guère au point où elles sont arrivées et que ces polémiques ne soient pas suscitées. Hélas, c’est ce qui se passe aujourd’hui et il faudra bien que quelqu’un y mette un terme », a-t-il dit. Convenant que les législatives sont « fondamentales », il a souligné que « tout le monde attend la loi électorale ». À deux reprises, M. Hariri s’est refusé à répondre à des questions relatives aux relations libano-syriennes, indiquant qu’il préférait « ne pas évoquer cette question pour le moment ». Il a souligné toutefois que le Liban et la Syrie « se doivent d’être solidaires et cela concerne tout le monde, l’opposition et les partisans du pouvoir ». Interrogé sur la résolution 1559 du Conseil de sécurité, M. Hariri a répondu : « Tous les Libanais évoquent Taëf. La 1559 est une résolution internationale et les Libanais n’y sont pas concernés. Même l’opposition est attachée à Taëf. » M. Hariri a indiqué qu’à son retour à Beyrouth, après sa tournée dans le Golfe, il allait rencontrer Walid Joumblatt, son « allié, ami et frère depuis 25 ans ». « Notre relation est vieille. Nous divergeons parfois dans certaines prises de position et nous convergeons dans d’autres. Mais notre chemin est toujours le même », a-t-il dit. Par ailleurs, M. Hariri a été reçu hier à Manama par le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, avec lequel il s’est entretenu des derniers développements régionaux et internationaux et des relations bilatérales. M. Hariri s’est également entretenu, au cours de la journée, avec le Premier ministre bahreïni, Khalifa ben Salman al-Khalifa, de la conjoncture régionale, en particulier de la situation en Irak et en Palestine. L’ancien Premier ministre était arrivé en matinée à Manama pour une visite de 24 heures, en provenance de Dubaï, où il était intervenu au Forum stratégique arabe. M. Hariri est accompagné d’une délégation comprenant l’ancien ministre des Finances, Fouad Siniora, et les députés Bassel Fleïhane et Nabil de Freige. En cours de journée, M. Hariri et la délégation qui l’accompagne se sont rendus au siège du « Projet financier du Bahreïn », dont ils ont examiné les maquettes. Le projet de création d’un centre financier à Bahreïn est considéré comme le premier du genre au Moyen-Orient. La première phase des travaux, qui doivent s’achever fin 2009, sera terminée dans deux ans. À l’issue de cette visite, M. Hariri et la délégation qui l’accompagne ont été reçus par le ministre bahreïni des Finances, Abdallah Seif. La délégation libanaise a clôturé la journée par un dîner offert en son honneur par le roi Hamad.
En dépit des flèches qui commencent à le prendre pour cible de la part des cercles du pouvoir, l’ancien chef du gouvernement, Rafic Hariri, s’en tient à la réserve qu’il s’est imposée depuis son départ du gouvernement, il y a moins de deux mois. Non sans rappeler, toutefois, que s’il a quitté le Sérail, cela ne signifie nullement qu’il a déserté la vie politique...