Frangié accuse le chef du PSP « d’instabilité politique et psychologique » Après la carotte, le bâton : les prosyriens se déchaînent contre Joumblatt (photo)

Quarante-huit heures après l’offensive de charme de Damas en direction de Walid Joumblatt, par le biais notamment des généraux Rustom Ghazalé et Jamil Sayyed, c’est une campagne tous azimuts que les prosyriens ont lancé hier contre le chef du PSP, à la suite de son discours musclé du Bristol. C’est le ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié, qui a été le baromètre de ce virage. Ainsi, vingt-quatre heures après avoir qualifié le leader progressiste « d’élément fondamental de la ligne nationale », M. Frangié a estimé que ce dernier n’était « même pas un pilier ». « C’est juste un homme versatile », qui est « instable politiquement et psychologiquement », a-t-il souligné devant les caméras de la LBCI. Et ce au moment même où le chef du gouvernement Omar Karamé affirmait, à Doha, que M. Joumblatt « a le droit (...) de rejoindre l’opposition ». Quant au parti Baas, il s’est déchaîné contre le député du Chouf, estimant qu’il a « désormais atteint le point de non-retour ».