Fatfat et Hajjar fustigent le gouvernement et certains de ses ministres

Les députés Mohammed Hajjar et Ahmed Fatfat ont durement critiqué hier, place de l’Étoile, le gouvernement Karamé, et notamment certains de ses ministres. Dans un communiqué lu par M. Fatfat en présence de M. Hajjar, les deux parlementaires se sont demandé si « ceux qui accusent Walid Joumblatt de trahison sont conscients que le Premier ministre, Omar Karamé, l’a qualifié de leader national, et que les responsables syriens s’intéressent directement à la personne et à la position de M. Joumblatt ». « Ces personnes-là se sont exprimées au nom de leur “maître” sécuritaire, dont le grade ne dépasse sans doute pas celui de lieutenant », ont-ils estimé. Dénonçant la contradiction entre les propos du Premier ministre, Omar Karamé, incitant au calme, et ceux de ses ministres et proches « qui pratiquent des politiques de provocation et de défiguration trompant l’opinion publique », les deux députés ont estimé que le peuple « a définitivement condamné de telles pratiques en 2000, et à travers tout le territoire libanais ». « Tout cela s’accompagne de manœuvres sécuritaires effrayantes, allant de la tentative d’assassinat du député Marwan Hamadé, en passant par la réduction, au minimum, des mesures de sécurité autour de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, jusqu’à l’élimination des barrages de protection devant la maison de Walid Joumblatt », ont-ils ajouté. « Nous refusons la thèse disant que la résolution 1559 est à la base de la division du pays, puisque la majorité écrasante des Libanais s’oppose à l’ingérence étrangère et à l’internationalisation, qu’elle intervienne sur la scène intérieure ou dans les relations libano-syriennes. C’est la prorogation qui a causé la division », ont affirmé MM. Fatfat et Hajjar, qui ont également fustigé l’ouverture des dossiers, faisant un parallèle avec ce qui s’était passé en 1999 et 2000, « lorsque plusieurs personnes (...) ont été emprisonnées, avant que leur innocence ne soit prouvée et que certaines d’entre elles ne soient de nouveau nommées à leurs postes ».