Addoum atténue ses propos au sujet de la déposition de Marwan Hamadé Frangié : « Entre la direction syrienne et Joumblatt, il existe des points de convergence »

«Il existe des points de convergence entre la direction syrienne et Walid Joumblatt », a affirmé hier le ministre de l’Intérieur, en se félicitant qu’un contact ait été établi entre le chef du PSP et le chef des SR syriens au Liban. « L’ouverture au dialogue est une chose saine, ce qui s’est passé est positif », a déclaré M. Frangié, qui venait de recevoir le ministre de la Justice, Adnane Addoum. Ce dernier a endossé les propos de son collègue de l’Intérieur, en déclarant : « C’est évidemment une chose positive. Le dialogue est une chose souhaitable (...) Au sein de la ligne nationale, il doit y avoir des dénominateurs communs. Walid Joumblatt est un élément fondamental de la ligne nationale. » Le ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié, s’est d’autre part félicité qu’au Liban, il existe une opposition plurielle et que celle-ci possède un programme commun. « Nous n’aborderons pas ce document avec des a priori, a dit le ministre de l’Intérieur. Nous ne l’appuierons pas, s’il nous est hostile. Mais nous y réagirons favorablement s’il contient des critiques constructives. » Par ailleurs, M. Frangié a affirmé que « de vieux liens personnels » le lient au ministre de la Justice et qu’il était naturel qu’il lui exprime sa solidarité « à l’heure où il est calomnié ». Il a précisé qu’il avait examiné avec son collègue la question des commissions électorales et des magistrats qui doivent les présider, dans la perspective des prochaines législatives (mai 2005). M. Frangié a ajouté qu’il avait également discuté avec M. Addoum de « l’état de la sécurité », en rapport croit-on avec le récent attentat dont le magistrat Tanios Ghantous a fait l’objet. Le ministre de l’Intérieur a ajouté qu’une somme de 450 millions de livres vient d’être dépensée dans le cadre des préparatifs des élections législatives. Il s’agit, a-t-il précisé en substance, d’informatiser le processus électoral et de nous équiper des ordinateurs nécessaires. Il y a mandat et mandat De son côté, le ministre de la Justice s’est expliqué au sujet de certains termes judiciaires qu’il avait utilisés, en parlant de l’affaire de la tentative d’assassinat du député Marwan Hamadé. M. Addoum a déclaré, en substance, qu’il y a mandat et mandat, et qu’en parlant de la nécessité, pour M. Hamadé, de déposer devant le juge d’instruction, il n’a en aucun cas voulu présenter les choses comme si le député devait se présenter devant ce juge en coupable.