Rechercher
Rechercher

Actualités

Le Premier ministre à Doha après l’Arabie saoudite Karamé rentre bredouille de Ryad : le ministre saoudien de l’Énergie était absent… (photo)

Le Premier ministre Omar Karamé est arrivé hier à Doha, capitale de Qatar, deuxième étape de sa tournée dans le Golfe, qu’il a entamée samedi par une visite en Arabie saoudite. M. Karamé, accompagné de la délégation ministérielle, a été accueilli à l’aéroport de Doha par son homologue qatariote Abdallah ben Khalifa al-Thani. Avec ce dernier, il s’est entretenu des moyens de renforcer la coopération bilatérale, selon l’agence officielle QNA. M. Karamé a également discuté avec cheikh Abdallah des « questions régionales et internationales d’intérêt commun », a précisé QNA. Jeudi soir, le Premier ministre s’était adressé aux membres de la colonie libanaise en Arabie saoudite, au siège du consulat du Liban, à Djeddah. Il avait notamment souligné la stabilité de la politique libanaise à l’égard de l’Arabie saoudite, qui ne saurait varier selon les gouvernements en place. M. Karamé avait également déclaré que « la résolution 1559 a quelque chose d’étrange (...) mais que quelle que soit la nature de cette résolution internationale, le Liban est engagé à la respecter ». « Mais c’est une question de timing », a-t-il ajouté. En réponse à une question, M. Karamé a affirmé qu’il « n’est pas venu en Arabie saoudite pour le fuel, mais pour réaffirmer la solidité des liens entre les deux pays ». Toutefois, pour ce qui concerne le fuel, le Premier ministre a révélé que la question de l’importation de fuel d’État à État avait été reportée en raison de l’absence du royaume du ministre saoudien de l’Énergie et du Pétrole. « Mais nous allons fixer très vite, en Arabie saoudite ou au Liban, un nouveau rendez-vous pour en discuter », a-t-il souligné. Au sujet de la réduction de la période du service du drapeau, M. Karamé a affirmé qu’il était impossible d’aller plus loin, « sans affaiblir l’institution militaire ». Saba et la dette publique À la suite du Premier ministre, le ministre de l’Économie Élias Saba devait expliquer certaines des grandes lignes de sa politique. M. Saba a, par exemple, affirmé qu’il « ignore le montant exact de la dette publique du Liban » et qu’il tente de le définir en ce moment. « Dans une semaine ou dix jours, a-t-il dit, nous en publierons le chiffre. » Si le ministre de l’Économie a affirmé ignorer ce montant, c’est qu’il fait la différence entre les prêts librement consentis par les banques, qui souscrivent aux bons du Trésor, et des dettes contractées auprès de certains secteurs économiques : entrepreneurs de travaux publics, hôpitaux privés et Caisse de sécurité sociale. Selon M. Saba, ce ne sont ni les salaires ni l’argent de la reconstruction (5 milliards de dollars, selon lui) qui ont grossi le volume de la dette publique, mais les intérêts servis sur la livre. « Il y a, pour rester poli, une sorte de gourmandise politique pour l’argent public, a-t-il insisté. Nous essayons aujourd’hui de le limiter au mieux et de redistribuer les dépenses, pour les engager dans de hautes priorités sociales, sans les augmenter. » M. Saba s’est dit convaincu que le gouvernement parviendra à mettre en œuvre une certaine « rationalisation financière (...) grâce à des lois que tout gouvernement qui viendra par la suite ne pourra facilement éviter de respecter ». Précisons qu’après Doha, le Premier ministre libanais doit se rendre aux Émirats arabes unis. Il s’agit, rappelle-t-on, de la première tournée à l’étranger de M. Karamé. Le Premier ministre est accompagné des ministres Mahmoud Hammoud (Affaires étrangères), Élias Saba (Finances), Maurice Sehnaoui (Énergie) et Yassine Jaber (Travaux publics). Avant son départ de Beyrouth, il avait indiqué vouloir discuter lors de sa tournée de l’achat, « d’État à État, sans intermédiaires » de fuel à « des tarifs réduits » pour alimenter les centrales électriques. Selon un rapport de la Banque mondiale, la compagnie nationale Électricité du Liban (EDL) « subit des pertes opérationnelles annuelles de 400 millions de dollars, financées par le Trésor, en raison d’une mauvaise gestion des fonds publics et de la corruption rampante ».
Le Premier ministre Omar Karamé est arrivé hier à Doha, capitale de Qatar, deuxième étape de sa tournée dans le Golfe, qu’il a entamée samedi par une visite en Arabie saoudite.
M. Karamé, accompagné de la délégation ministérielle, a été accueilli à l’aéroport de Doha par son homologue qatariote Abdallah ben Khalifa al-Thani. Avec ce dernier, il s’est entretenu...