Salem dénonce « la mutilation » électorale au Sud

L’ancien député Nadim Salem, membre du comité exécutif du Renouveau démocratique, a qualifié hier d’« injuste et de non démocratique le découpage électoral qui a été adopté au Liban-Sud lors des dernières législatives, et qui a conduit à la formation d’une circonscription monstrueuse de 23 sièges à pourvoir ». M. Salem a répondu au député d’Amal, Ali Hassan Khalil, qui avait parlé d’« injustice flagrante » dans la représentation à Jezzine. Pour M. Salem, le découpage électoral du Sud, en 2000, était une « mutilation qui n’avait pas son égal sur l’ensemble du territoire libanais », et ce malgré « la forme scandaleuse de plusieurs autres circonscriptions ». « Cette mutilation a conduit à une spoliation totale de la représentation parlementaire via l’alliance, parrainée par le pouvoir, les Services et les forces de facto, fièrement qualifiée par ses auteurs de “bulldozer” capable d’écraser tous ceux qui sont en désaccord avec lui. Nous ne savons pas au nom de quel principe démocratique ou parlementaire on élimine la représentation des autres forces, en annihilant le pluralisme politique dans une région qui constitue le 1/5 de la superficie libanaise et du nombre des habitants du pays. Une région qui se caractérise également par sa richesse culturelle, politique et communautaire », a-t-il indiqué. Rappelant qu’en 2000, il avait, avec deux autres députés, présenté un recours en invalidation contre la loi électorale devant le Conseil constitutionnel, l’ancien député a indiqué qu’il avait obtenu la majorité des voix à Jezzine. Ce qui n’avait pas été suffisant pour le conduire à la Chambre, en raison du découpage électoral qui avait faussé la donne au niveau de la représentation. Nadim Salem a enfin indiqué qu’il luttera, avec toutes les forces d’opposition, pour « la correction de la représentation, non seulement par le biais d’une loi juste et démocratique, mais aussi à travers une surveillance intègre et impartiale de l’ensemble du processus électoral ».