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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Ferzli minimise l’altercation Farès-Addoum en Conseil des ministres, volée de critiques contre la répartition des postes Première secousse au sein du cabinet Karamé, après les nominations au CDR (photo)

Les nominations à la tête du Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR) et l’entente préalable sur les noms entre le chef de l’État et le Premier ministre ont été critiquées hier dans les milieux politiques. Ceux-ci ont également commenté le vif échange verbal qui, selon certaines sources, a opposé le vice-président du Conseil, Issam Farès, au ministre de la Justice, Adnane Addoum. Le ministre de l’Information, Élie Ferzli, a minimisé, voire démenti hier la portée du désaccord présumé. S’adressant à la presse, le ministre de l’Information a rappelé que « ces débats (...) se sont déroulés conformément aux règles en vigueur ». « La question des nominations a été posée, et des avis contradictoires ont été émis à ce sujet », a affirmé le ministre, estimant qu’il n’y avait là « rien que de parfaitement normal ». « En fin de compte, c’est un vote qui a tranché la question », a-t-il conclu, estimant « parfaitement démocratique que la minorité s’incline devant l’avis de la majorité ». Les journalistes, rappelle-t-on, ont fait état d’un vif échange verbal avec M. Addoum, au sujet des nominations au sein du CDR, à l’issue duquel M. Farès avait quitté la salle de réunions du Conseil des ministres. Le débat a éclaté à l’occasion de la nomination de M. Fadl Chalak comme président du CDR et de M. Yehya Sankari, beau-frère du Premier ministre, parmi les cadres supérieurs de l’organisme. Le sentiment quasi général étant que l’ensemble des nominations, huit en tout, avait été convenu entre le chef de l’État et le Premier ministre, et que les ministres ont été réduits, dans ce domaine, à faire de la figuration intelligente. La rumeur a même couru, en Conseil des ministres, que « la troïka du pouvoir » était de retour, du fait que M. Yasser Berry, frère de M. Nabih Berry, avait été reconduit dans sa fonction de vice-président, qu’il occupe depuis au moins une quinzaine d’années. Interrogé au sujet de la formule qui veut que ce soit le ministre concerné qui se prononce sur les nominations des hauts fonctionnaires de son département, M. Ferzli a affirmé qu’en effet, tel serait dorénavant le cas. Mais, a-t-il ajouté, la proposition ministérielle devra ensuite être soumise au Conseil des ministres et débattue. « Mais justement, a-t-il rappelé, le CDR relève directement de l’autorité du Premier ministre. » Pour M. Ferzli, il n’y a pas donc eu « recul », hier, de la solidarité gouvernementale. Addoum dément à son tour Principal concerné dans cette affaire, M. Addoum a catégoriquement démenti hier avoir eu la brève altercation dont la presse s’est fait l’écho. S’exprimant en marge de la visite que venait lui rendre son homologue qatari, Hassan abdallah el-Ghanem, M. Addoum a qualifié les débats qui ont eu lieu de « calmes et logiques ». « Je suis surpris par ce que la presse a publié, a déclaré le ministre de la Justice (...). À ma connaissance, il n’y a aucune raison, légale ou pas, pour que M. Chalak soit nommé à la fonction de président du CDR, d’autant qu’il a déjà occupé ce poste (NDLR : sous le gouvernement de M. Hariri), et que c’est quelqu’un d’instruit », a encore dit le ministre de la Justice. Certaines personnalités politiques avaient affirmé que M. Chalak était mal vu de l’Inspection centrale. Mauvais point Faisant écho aux sentiments de certains qui considèrent que la nomination de M. Sankari est « un mauvais point » accordé au gouvernement, l’ancien ministre des TP, Négib Mikati, a déploré « le climat qui a prévalu en Conseil des ministres, et les désaccords au sujet des nominations administratives ». « Ces désaccords n’augurent rien de bon, a-t-il dit, et ne sont pas de nature à nourrir l’espoir des Libanais », a-t-il affirmé, estimant que « la persistance d’une telle façon de procéder est de nature à envenimer les choses et à les rendre plus complexes ». Le « Bloc de Tripoli », comprenant Mohammed Kabbara, Maurice Fadel et Mohammed Safadi, a critiqué à son tour les nominations en Conseil des ministres, dans lesquelles il voit « l’exemple même du clientélisme et du favoritisme ». Les responsables, a estimé le bloc, se « répartissent les charges publiques entre eux », d’une façon qui contredit « les promesses de respecter les organismes de contrôle, et en particulier l’Inspection centrale », que le chef de l’État a en principe faites. Les députés nordistes ont par ailleurs exprimé leur appréhension au sujet des futures nominations auxquelles le Premier ministre pourrait procéder à Tripoli et au Liban-Nord, « pour des raisons purement électorales ». Pour sa part, l’ancien ministre Issam Naaman a jugé que la nomination de M. Fadl Chalak « n’est pas dirigée contre Rafic Hariri », car, selon lui, « il n’a jamais pris position contre l’ancien Premier ministre, bien qu’il ait quitté son équipe ». « C’est juste, a-t-il affirmé, que M. Chalak répond aux critères des décideurs libanais et syriens. » « C’est un homme testé et éprouvé, du point de vue national et politique », a-t-il ajouté. Toutefois, M. Naaman a reproché au chef du gouvernement d’avoir admis candidement qu’en nommant son beau-frère au CDR, il se conduisait « comme se sont conduits ses prédécesseurs ». « Il a à la fois tort et raison, a-t-il dit. Tort de se conduire de la sorte, raison de dire que ce n’est pas autrement que ses prédécesseurs ont agi. » « Nous faisons ce qu’ils ont fait », avait répondu M. Karamé aux journalistes, pour faire taire les critiques.
Les nominations à la tête du Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR) et l’entente préalable sur les noms entre le chef de l’État et le Premier ministre ont été critiquées hier dans les milieux politiques. Ceux-ci ont également commenté le vif échange verbal qui, selon certaines sources, a opposé le vice-président du Conseil, Issam Farès, au ministre...