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Actualités - CHRONOLOGIE

Scrutin uninominal majoritaire sur base de 128 circonscriptions Carlos Eddé présente le projet du BN pour un amendement de la loi électorale (photo)

C’est devant plusieurs représentants des partis d’opposition que le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a lancé hier, au siège de l’Ordre des journalistes, un projet d’amendement de la loi électorale, basé sur le mode de scrutin majoritaire uninominal. Il s’agit d’un système qui, selon le Amid, tend le plus possible vers une représentation équitable et permet en outre de corriger les multiples dysfonctionnements, voire hérésies du régime électoral actuellement en vigueur. Outre ses avantages pour ce qui est de l’atténuation du clientélisme, du confessionnalisme et du rôle de l’argent politique, cette proposition vise en effet « à aider le Liban à sortir de la crise en le préparant à renoncer peu à peu à la répartition confessionnelle ». Entouré de deux membres du comité exécutif du parti, Fadia Kiwan et Marwan Sakr, qui ont pris le relais pour passer en revue les multiples écueils et déviations que comporte la loi actuelle, M. Eddé a présenté les quatre axes principaux de ce projet : soit le texte législatif, les attendus le découpage des circonscriptions et enfin les propositions de réforme des opérations électorales que ternissent régulièrement fraudes et violations en tout genre. Une demande que « formule, depuis bien longtemps, la société civile » a fait remarquer M. Eddé. Expliquant la teneur de la nouvelle loi proposée, M. Eddé a indiqué que le projet est fondé sur le scrutin uninominal majoritaire sur base d’un découpage en 128 circonscriptions. Après avoir passé en revue les multiples avantages de ce mode de scrutin, le Amid a précisé que ce projet « a tenu compte des spécificités sociologiques du pays » tout en encourageant « la responsabilisation de l’élu ». Il contribue en outre « à respecter le principe de l’égalité entre les électeurs dans la mesure où ces derniers choisissent un seul député ». Enfin, a-t-il dit, il vise à mettre un terme à la fraude notamment lors du décompte des voix et surtout à supprimer le phénomène des rouleaux compresseurs en ôtant aux plus « influents » la possibilité de contrôler les enjeux en imposant leurs colistiers et « en réduisant l’hégémonie extérieure », d’où une plus grande chance laissée notamment à l’opposition. À son tour, Mme Kiwan a pris la parole pour égrener les abus et irrégularités en tout genre qu’a pu engendrer jusque-là la loi électorale en vigueur. De « l’ingérence extérieure » et l’omniprésence des services de renseignements syriens notamment pour favoriser certains candidats et concocter les listes électorales, en passant par le rôle déterminant de l’argent politique et l’achat des voix. Mme Kiwan a dressé un bilan – déjà bien connu par les citoyens – très sombre du déroulement des opérations électorales. D’où les revendications de réformes faites par les intervenants qui ont insisté sur l’importance de « définir un plafond pour les dépenses électorales », de « réglementer le rôle des médias » et enfin, de « créer une entité indépendante » chargée du contrôle des opérations sur le terrain. Prenant le relais, M. Sakr a mis l’accent sur le fait que le parti a voulu élaborer un régime électoral « simplifié qui tient compte des standards internationaux tout en les adaptant à la réalité libanaise ». Il a insisté notamment sur l’importance de mettre en place des règles claires concernant la publicité et l’information électorale. À cette fin, M. Sakr a souligné la nécessité de créer un mécanisme pour superviser des dépenses occasionnées durant la campagne électorale, dont sera chargée une équipe comptable indépendante. Le projet fixe les dépenses à 150 millions de LL, un plafond qui devra être revu et contrôlé dès la fin des opérations. Le projet stipule en outre la nécessité pour l’Exécutif « de faire preuve de neutralité » durant la consultation électorale par le biais de la mise en place « d’un comité administratif indépendant » dont les membres seront choisis d’office en tant que représentants des organismes professionnels, tels que l’Ordre des avocats par exemble, a encore indiqué M. Sakr. « Le texte stipule également le transfert des prérogatives du ministère de l’Intérieur pour ce qui est du déroulement des élections, à ce comité indépendant ». À la question de savoir pourquoi le parti n’a pas encore soumis le projet au ministère concerné, et si, une fois au courant de sa teneur, les autorités l’accueilleront positivement, le Amid a répondu : « Nous ne cherchons pas à obtenir l’aval de qui que ce soit. Nous œuvrons en fonction de nos convictions et dans l’intérêt général. » Et d’ajouter en réponse à une question sur l’implication d’autres partis politiques : « Cette proposition n’est pas l’exclusivité de notre parti. Plusieurs formations et courants politiques ont pris part à son élaboration », a-t-il dit en soulignant que plusieurs d’entre eux ont déjà exprimé le souhait d’examiner en détail la teneur du texte. « Quant aux autres forces politiques qui refusent ce type de propositions, elles attendent qu’un projet leur soit parachuté de Anjar et distribué à la place de l’Étoile » ironise le Amid. Je.J.
C’est devant plusieurs représentants des partis d’opposition que le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a lancé hier, au siège de l’Ordre des journalistes, un projet d’amendement de la loi électorale, basé sur le mode de scrutin majoritaire uninominal. Il s’agit d’un système qui, selon le Amid, tend le plus possible vers une représentation équitable et permet en...