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Actualités - OPINION

Changes et Bourses La pression monte puis baisse sur le dollar

Les marchés internationaux des changes ont été saisis de panique en cette fin de semaine après des informations venues de Chine faisant plonger le dollar face aux autres grandes monnaies, dont l’euro qui a battu tous ses précédents records de hausse avant de s’essouffler un peu ensuite. La monnaie unique a ainsi dépassé le seuil de 1,33 $ pour la première fois depuis son lancement début 1999 pour s’envoler jusqu’à 1,3330 $ après des propos tenus lors d’un forum à Shanghai par Yu Yongding, membre du comité monétaire de la banque centrale de la Chine. Ces propos, suggérant que la Chine réduisait ses avoirs en bons du Trésor US pour éviter une dépréciation de ses investissements en raison de la baisse du dollar, n’ont pas tardé à préoccuper les investisseurs étrangers déjà très inquiets par la décision de la Russie et de plusieurs banques européennes de réduire leur actif en dollar. Face à la panique monétaire, Yu Yongding a ensuite indiqué dans un communiqué officiel que ses déclarations avaient été mal interprétées et que les avoirs chinois en bons du Trésor US n’avaient pas baissé en valeur absolue et sont restés aux alentours de 180 mds $, comme depuis fin septembre. Cette mise au point a ainsi permis au dollar, chahuté face aux autres grandes monnaies, de reprendre un peu de couleur sans pour autant lui permettre de changer de cap. Certes, le problème qui mine le billet vert depuis plusieurs semaines est l’ampleur des déficits du budget et des comptes US. Ces déficits, notamment des comptes courants, sont financés entre autres par des achats de bons du Trésor US par des investisseurs étrangers. Si ces derniers devaient réduire leurs placements aux États-Unis, la balance des comptes courants US pourrait encore se creuser, minant davantage le dollar. Cette crainte a été renforcée hier par la publication d’un sondage de Merrill Lynch auprès de 89 grands investisseurs institutionnels montrant qu’ils ont réduit la part des emprunts d’État US dans leurs portefeuilles à 30 % en novembre contre 39 % en octobre. Cela étant, les opérateurs ont continué à rééquilibrer leurs positions de change au profit de l’euro, le faisant ainsi négocier finalement à New York à 1,3295 $ contre 1,3240 $ la veille à Londres, réduisant ses gains à 0,42 %. Volatilité des Bourses La Bourse US était mitigée hier au terme d’une séance écourtée au lendemain de Thanksgiving où de nombreux opérateurs restaient en congé. Bien que les investisseurs se montrent optimistes pour la saison des achats de fin d’année, certains d’entre eux ont opté pour le « wait & see ». L’annonce par la SIA que les ventes mondiales de semi-conducteurs ont progressé de 1,5 % en octobre sur septembre a laissé les opérateurs de marbre. Quant aux Bourses européennes, elles ont fini en baisse, à l’issue d’une séance peu active, alors que l’ascension effrénée de l’euro inquiète de plus en plus les investisseurs. De ce fait, les sociétés les plus exposées à la faiblesse du dollar ou celles qui réalisent une part importante de leur chiffre d’affaires aux États-Unis ont le plus pâti des attaques à la baisse du billet vert. À la Bourse de Beyrouth, les actions A et B de Solidere ont renoué avec la hausse, progressant de 8 $ à 8,03 $ et de 7,75 $ à 8,24 $ respectivement. Élie KAHWAGI

Les marchés internationaux des changes ont été saisis de panique en cette fin de semaine après des informations venues de Chine faisant plonger le dollar face aux autres grandes monnaies, dont l’euro qui a battu tous ses précédents records de hausse avant de s’essouffler un peu ensuite. La monnaie unique a ainsi dépassé le seuil de 1,33 $ pour la première fois depuis son...