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HOMMAGE À Clovis Rizk…

Mon cher Clovis, Les aléas de la vie ont voulu que tu partes pour ton dernier voyage alors que je me trouvais ailleurs. À certaines réponses de tes proches, je sentais déjà que cet éternel jeune homme que tu as été s’apprêtait à s’en aller, et je me suis refusé de venir auprès de toi pour me rendre compte que tu ne l’étais plus. J’aimais ton éternelle jeunesse, ton souci de ne faire que du bien, de toujours croire en l’avenir alors que nous ne pouvions que tomber d’accord sur un certain nombre de tristes réalités. Certains me disaient parfois que tu appartenais à un autre âge… c’est qu’ils s’étaient vautrés dans leur médiocrité, qu’ils n’avaient connu ni les personnes ni les moments privilégiés que tu avais eu l’avantage d’apprécier. Lorsque tu m’avais invité à écrire à la place d’un Kesrouan Labaki qui avait été pour nous deux une référence et un symbole, j’ai commencé par refuser en déclinant mon incompétence et mon obligation de réserve. Tu me disais qu’il fallait exécuter ce que tu appelais son testament, en contournant la première raison par des railleries et la seconde en me suggérant d’écrire sous un pseudonyme. J’avais peur de l’éditorial… moi qui ai toujours considéré Georges Naccache et son Orient comme un modèle du genre ; et lorsque je rapportais les paroles d’un grand journaliste français à son propos, tu me répondais qu’il ne fallait enterrer ni le passé ni les hommes de ce riche passé qui avait été le tien. Kesrouan Labaki, Georges Naccache… j’aime les associer aujourd’hui à ton souvenir. Quel sourire tu m’adresseras de là-haut en m’écoutant te dire cela… car tes réponses étaient toujours accompagnées d’un sourire. Tu savais rentrer dans l’intimité des autres sans être pour cela ni familier ni indiscret. Je considérais ton attitude comme un tour de force tout en goûtant aux délices d’un humour espiègle et pudique à la fois. Tu essayais souvent d’atténuer ce que j’écrivais, et c’était normal parce que tu étais le seul responsable d’articles signés sous un nom d’emprunt. Clovis… Tu me corrigeras de là-haut… Tu corrigeras celui que tu as voulu appeler « Hiram », qui l’a admis, qui s’est démené pour être à la hauteur de ce que tu attendais de lui. Le « Hiram » que tu as créé et qui a fini par cesser de l’être se souviendra toujours de ton regard à moitié caché, de ton amitié, de cet homme d’esprit et de cœur que tu as longtemps été pour lui. Antoine KHAIR
Mon cher Clovis,
Les aléas de la vie ont voulu que tu partes pour ton dernier voyage alors que je me trouvais ailleurs.
À certaines réponses de tes proches, je sentais déjà que cet éternel jeune homme que tu as été s’apprêtait à s’en aller, et je me suis refusé de venir auprès de toi pour me rendre compte que tu ne l’étais plus.
J’aimais ton éternelle jeunesse,...