De Freige déplore l’absence de Lahoud au 10e Sommet de la francophonie

Le député de Beyrouth Nabil de Freige a déploré hier l’absence au Sommet de la francophonie du chef de l’État Émile Lahoud, estimant que sa présence était incontournable à un événement qui aurait dû avoir lieu sous « sa présidence » puisqu’il est actuellement le chef du sommet. Dans un communiqué, le député a en outre indiqué que la participation du président est d’autant plus importante qu’il avait réussi lors du sommet précédent, qui s’est tenu à Beyrouth il y a deux ans, « à réaliser un saut qualitatif sur le plan des relations internationales ». Selon M. de Freige, la contribution du président à cette rencontre aurait été particulièrement utile au regard des « nombreux défis auxquels fait face le Liban en ce moment, sur le double plan régional et international », rappelant que le sommet « regroupe des chefs d’État avec lesquels le Liban entretient des relations privilégiées, notamment la Côte d’Ivoire qui traverse une phase dangereuse, qui s’est répercutée négativement sur la communauté libanaise ». Et d’ajouter : « La présence de M. Lahoud aurait en outre évité au Liban d’avoir à s’expliquer sur les développements survenus sur la scène locale et internationale, à un moment où le pays est sous observation internationale, lui qui était, depuis la constitution de l’Organisation des pays francophones, le porte-parole du groupe arabe au sein de cette formation. » Le député a enfin exprimé son regret de voir que le Liban a raté « l’occasion de poursuivre le dialogue à une époque où prime le principe du choc des civilisations au plan des relations internationales », qui menace en plein notre région, a-t-il dit.