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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Premier ministre a été reçu hier à Damas par Bachar el-Assad Karamé rejette toute observation internationale des prochaines législatives

Le Premier ministre Omar Karamé a rejeté hier d’une manière catégorique la proposition selon laquelle il faudrait depêcher des observateurs internationaux au Liban pour la surveillance des prochaines législatives. M. Karamé, qui répondait aux questions des journalistes à l’issue d’un entretien à huis clos d’une heure et demie avec le président syrien Bachar el-Assad, au palais Rawda à Damas, a déclaré : « Cela signifie l’internationalisation. C’est inadmissible. Nous bénéficions de médias très puissants, et les ambassades étrangères ont une totale liberté de manœuvre. Elles observent tout. De plus, l’opinion publique est politisée. C’est pourquoi nous n’avons pas besoin (d’observateurs). Tout se déroule dans la plus grande transparence et la plus grande clarté. Ces propos visent à intimider et sont destinés à la consommation. Ils sont évidemment irrecevables. » À son arrivée à Damas, pour sa première visite depuis sa nomination, M. Karamé a indiqué qu’il était venu « remercier la Syrie pour les aides et les sacrifices qu’elle avait consentis au Liban et pour affirmer que tous les Libanais restent attachés à une relation solide avec Damas ». L’entretien a porté sur « les moyens de renforcer les relations fraternelles » dans les domaines politique, économique et social et sur « la coordination » entre les deux pays dans les réunions internationales, selon l’agence officielle syrienne Sana. « Nous savons que la Syrie est le défenseur et le parrain des rangs arabes légitimes. Nous savons que la Syrie est un élément de stabilité au Liban et dans toute la région. Partant, la coordination permanente entre le Liban et la Syrie dans le cadre du traité de fraternité et de coopération est le moyen d’unir les deux pays face à tous les complots et les comploteurs », a indiqué M. Karamé. « Nous allons dire au président que le Liban et tous les Libanais sont attachés aux relations les meilleures, les plus solides et les plus sincères avec la Syrie. Le Liban est attaché à son unité nationale et à ses constantes. Il est beaucoup question, dans ce cadre, de la 1559. Il existe un désaccord au Liban concernant cette résolution. Dans six mois auront lieu les législatives. C’est elles qui décideront ce à quoi le peuple libanais aspire », a-t-il souligné. Il a précisé que la loi électorale sera prête fin février. Et d’ajouter : « J’ai entendu des protestations de la part de certains politiques, après mes propos. Je n’ai pas fait de classification entre ceux qui sont pour et contre la 1559. Chaque personne et chaque homme politique décide où se positionner à travers ses déclarations et son comportement. C’est en fonction de cela que le peuple décidera qui élire. » « Le point de vue du président Assad est similaire au nôtre. C’est également celui de la France, des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Il s’agit d’une résolution sérieuse et qui bénéficie d’une légitimité internationale. Mais son application nécessite du temps, une étude et des circonstances spécifiques. Nul ne cherche à aller trop vite, parce que cela aboutit à la déstabilisation du Liban, ce qui n’est dans l’intérêt de personne », a-t-il précisé. De son côté, le président Assad a affirmé que son pays était attaché à « l’unité et à la stabilité du Liban », a rapporté l’agence Sana. M. Assad a souligné « l’attachement de la Syrie à l’unité et à la stabilité du Liban », affirmant que son pays mettra « toutes ses capacités pour aider » son voisin libanais. Il convient de noter que, selon M. Karamé, le président Assad a donné ses instructions pour l’augmentation de l’exportation du courant électrique de Syrie au Liban.

Le Premier ministre Omar Karamé a rejeté hier d’une manière catégorique la proposition selon laquelle il faudrait depêcher des observateurs internationaux au Liban pour la surveillance des prochaines législatives.
M. Karamé, qui répondait aux questions des journalistes à l’issue d’un entretien à huis clos d’une heure et demie avec le président syrien Bachar...