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Actualités - CHRONOLOGIE

Manifester est notre droit légitime, affirment les jeunes au siège du PNL

À l’origine, le mouvement de contestation devait se limiter au CPL, au PNL, à la base kataëb, aux FL et aux étudiants des universités, notamment de l’USJ. Deux conférences de presse se sont tenues hier dans ce cadre. La première, à la faculté de médecine de l’USJ, rue de Damas, a réuni les présidents des bureaux de l’amicale estudiantine de l’université : Marwan Maalouf (droit), Ralph Bou Nassif (ingénierie), Jawad Féghaly (médecine), Anthony Moawad (art dentaire), Youssef Jabre (sciences politiques) et Dimitri Berbéri (économie). Prenant la parole, Marwan Maalouf a rappelé que les étudiants ont été les principaux défenseurs, ces dernières années, de la souveraineté et de l’indépendance. Il a également plaidé en faveur d’une participation de toutes les fractions de l’opposition au mouvement de protestation. Ralph Bou Nassif, membre du CPL, s’est déchaîné contre « l’occupation syrienne qui réprime les étudiants » et contre « les SR qui nomment les gouvernements et amendent la Constitution pour proroger le mandat du président ». Il a réclamé le rétablissement de la souveraineté et le départ de toutes les forces étrangères, dénonçant « l’occupation politique, sécuritaire et intellectuelle du Liban ». « Les Libanais ont tourné la page de la guerre. Tous nos problèmes peuvent être résolus par le dialogue. Mais l’occupant syrien ne veut pas nous permettre de dialoguer, comme le prouvent les arrestations dans les rangs des étudiants après la réconciliation de la Montagne, en 2001. Quatorze ans après la fin de la guerre, il n’y a eu ni réconciliation ni dialogue national : voilà le véritable rôle de la Syrie au Liban », a-t-il indiqué, avant de dénoncer « les tentatives de clonage syrien au Liban ». Quant à Jawad Féghaly, il a donné lecture du communiqué de l’amicale estudiantine de l’USJ, appelant à un sit-in central aujourd’hui sur le campus de la faculté de médecine. « Nous comptons sur nous-mêmes pour rétablir l’indépendance, loin des ingérences étrangères. Seuls, nous sommes capables de nous entendre. L’USJ, toutes tendances confondues, est unie pour revendiquer la souveraineté libanaise. Puisse-t-elle être un modèle à l’échelle nationale », a-t-il indiqué. Les étudiants ont ensuite été invités à exprimer leur opinion sur la manifestation dans une sorte de Hyde Park, un moyen de les faire participer à la prise de décision et un exemple de démocratie directe à l’USJ. La deuxième conférence de presse a regroupé les représentants des courants estudiantins du CPL (Georges Sarrouh), du PNL (Élie Chamoun), des FL (Daniel Spiro) et de la base kataëb (Sami Gemayel) au siège du PNL, rue du Liban. Les responsables estudiantins ont appelé à un rassemblement devant le Musée à 11h. Ils ont mis l’accent sur leur droit légitime à manifester, estimant qu’il s’agit « d’un droit fondamental garanti par la Charte des droits de l’homme et par la Constitution, et qui ne nécessite aucun permis ». « Nous n’allons pas demander d’autorisation de ceux qui sont dans la ligne syrienne, comme Sleimane Frangié. Nous ne faisons que mettre en pratique notre droit légitime. Nous allons résister, et nul ne peut nous empêcher de le faire », a indiqué Sami Gemayel. Élie Chamoun a souhaité qu’il n’y ait pas de confrontation avec les forces de l’ordre, mettant l’accent sur l’aspect pacifique de l’initiative. Il a précisé que des pressions avaient été exercées pour fermer la faculté des beaux-arts et la faculté des sciences de l’Université libanaise, pour empêcher que ces campus servent de points de rassemblement. En réponse à une question, Daniel Spiro a dénoncé la politique des deux poids, deux mesures de l’État, estimant qu’il était injuste que le Hezbollah ait le droit de faire des parades militaires alors que les étudiants souverainistes n’ont pas le droit de manifester. De son côté, Georges Sarrouh a dénoncé « la barbarie baassiste des officiels libanais ». À noter que l’Usek et l’AUB organiseront aujourd’hui des sit-in sur leurs campus respectifs pour appuyer la manifestation de l’opposition.
À l’origine, le mouvement de contestation devait se limiter au CPL, au PNL, à la base kataëb, aux FL et aux étudiants des universités, notamment de l’USJ. Deux conférences de presse se sont tenues hier dans ce cadre.
La première, à la faculté de médecine de l’USJ, rue de Damas, a réuni les présidents des bureaux de l’amicale estudiantine de l’université : Marwan...