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VISITE GUIDÉE - La Banque Audi, un chef-d’œuvre architectural et culturel Le mariage réussi de l’art et des affaires

C’est un lieu hors du commun. Une banque qui ne ressemble en rien à ce qui a déjà été fait au Liban et dans le monde. Vitrine d’un incontestable succès, quarante ans après sa création, la Banque Audi du centre-ville est surtout le reflet du travail et de la personnalité d’un homme, Raymond Audi, et la consécration de sa vision d’un monde plus beau. Le voile a été levé un jour du printemps 2001, à l’inauguration de la nouvelle Banque Audi, située au centre-ville de Beyrouth. Ce chef-d’œuvre signé Kevin Dash, un architecte anglais de renommée internationale, qui a travaillé en collaboration avec un groupe d’architectes européens et libanais, surprend autant qu’il séduit. Pour Raymond Audi, président directeur général, cette réalisation, parmi tant d’autres, illustre encore une fois son attachement au Liban, «un pays irremplaçable, avec une multitude de facettes complexes qu’il ne comprend pas toujours, mais qui lui confèrent des qualités uniques». Alors, pour ce cavalier solitaire – un Don Quichotte qui a su vaincre les moulins à vent de la guerre et du vandalisme, sous toutes leurs formes – chaque projet sera le prétexte – et un exemple à suivre – de souligner la beauté du Liban et de le placer au niveau des pays les plus développés. Le nouveau siège de sa banque, dont il peut légitimement s’enorgueillir, ressemble à la fois à un large espace de travail, où évoluent en tout bonheur plus de 500 personnes, et à un musée ouvert à tous; les employés possèdent, chacun dans son bureau, au moins une toile, les clients saisis par tant de beauté et enfin les visiteurs avides de culture. Un cadre unique Que dire de cet édifice de quatre étages, à la fois solide et majestueux, imposant et transparent, où ce subtil mélange de matériaux – pierre, granit, verre, acier, bois de cèdre et de poivrier – lui va comme un gant? Que dire de ces deux bâtisses reliées entre elles par des passerelles et qui communiquent avec le ciel, les nuages, les gouttes de pluie lorsqu’elles viennent se cogner à la verrière du plafond ? Que dire du silence, du bruit de l’eau, présente partout, source de réflexion et de relaxation? Que dire enfin de l’harmonie générale, qui permet de travailler, de donner le meilleur de soi-même en restant calme et serein? Même l’ascenseur monte et descend lentement pour permettre de prendre son temps et pouvoir admirer la beauté ambiante. Que dire de plus que tout ce qui se voit et ce qui se sent représente une énergie et un regard positifs sur le présent et l’avenir du pays? La Banque Audi est, en un mot et ce n’est pas exagéré, une superbe réussite que même certains musées lui envieraient. Pièce, bureau, salle de conférences, espace souterrain et cafétéria sont autant de petites salles d’exposition que visiteurs libanais, étrangers et collaborateurs ne se lassent pas d’admirer. Des pièces uniques C’est en véritable esthète et collectionneur (qui ne garde rien pour lui) que Raymond Audi a, peu à peu, semé toutes ses œuvres d’art, choisies une à une au cours de ces années d’apprentissage, et placées dans chaque coin, couloir ou pièce de la banque. Peintures et sculptures libanaises et étrangères, mosaïques, tendres classiques ou jeunes contemporains, les plus grands noms, les plus importantes références figurent dans ce musée improvisé qui prend forme un peu plus chaque jour. La Tour dentellière, sublime sculpture de Dubuffet – qui a contribué à la Légion d’honneur que reçut Raymond Audi l’an dernier –, plantée à l’entrée de la banque, donne le ton de l’audace et du raffinement qui va suivre: toiles de maîtres aussi différents que Rouan, Villon, Delvaux, Vuillard, Chaissac, Duffy, Buffet, Pincemin, Barré, Bacha, Abboud, Wakim, – une salle entière est consacrée à ses toiles – Raouda, Nahas, Srouji, Labaki, Aoun et bien d’autres. Et des sculptures de Kirili, Mireille Honein, Nadim Karam et Nadine Abou Zaki. Le maître des lieux a fonctionné aux coups de cœur, un cœur toutefois avisé et éduqué, qui sait à présent apprécier mais surtout évaluer. La visite de la banque s’achève et avec elle prend fin une errance dans le beau, une belle promenade dans le temps, conjuguée au plus-que-parfait. Carla Henoud
C’est un lieu hors du commun. Une banque qui ne ressemble en rien à ce qui a déjà été fait au Liban et dans le monde. Vitrine d’un incontestable succès, quarante ans après sa création, la Banque Audi du centre-ville est surtout le reflet du travail et de la personnalité d’un homme, Raymond Audi, et la consécration de sa vision d’un monde plus beau.
Le voile a été...