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Actualités - CHRONOLOGIE

À Abidjan, nos compatriotes sont protégés par l’armée française Le calvaire des Libanais de Côte d’Ivoire Les ressortissants évacués par la MEA paient 75 % du tarif

Le calvaire des Libanais de Côte d’Ivoire se poursuit. Tout au long de cette semaine, des avions affrétés par la MEA devraient rapatrier les Libanais désireux de quitter la Côte d’Ivoire. Pour fuir le danger et rentrer au pays natal, ces Libanais, des femmes et des enfants pour la plupart, doivent payer 75 % du prix initial du billet d’avion. Victimes de vols et de pillages depuis deux semaines, notamment à Abidjan et Boaké, ces Libanais, dont certains sont nés en Côte d’Ivoire, n’ont trouvé refuge que dans des lieux protégés par l’armée française, tels que plusieurs bases militaires. « Des centaines de Libanais résidant dans des quartiers d’Abidjan, théâtre d’émeutes lors de la semaine écoulée, se sont terrés chez eux ou ont trouvé refuge dans des zones sécurisées par l’armée française », avait indiqué en week-end un responsable au ministère des Affaires étrangères, ajoutant que « nombre d’entre eux ont été victimes de pilleurs qui ont dévasté leurs maisons et leurs commerces ». Toujours selon cette source, le nombre de Libanais présents en Côte d’Ivoire s’élève à environ 40 000. Hier, dans un entretien avec la presse, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, s’en est pris à certains médias qui avaient critiqué l’inefficacité des autorités à gérer la crise des Libanais en Côte d’Ivoire. Il a indiqué que de tels propos « portent préjudice à l’image de la diaspora libanaise à l’étranger ». Le ministre des Affaires étrangères a énuméré les mesures prises pour venir en aide aux Libanais de Côte d’Ivoire. « Le ministère a envoyé à Abidjan dans ce cadre un émissaire spécial, Haytham Joumaa, afin de dresser un bilan de la situation », a-t-il indiqué, relevant que « le palais Bustros est entré en contact avec les autorités françaises, le Programme des Nations unies pour le développement en Côte d’Ivoire ainsi que la Croix-Rouge afin qu’ils interviennent ». Il a aussi souligné qu’un « accord avec le ministre des Transports, Yassine Jaber, a été effectué pour affréter dix avions de la MEA, à raison d’un vol par jour, afin de rapatrier les Libanais souhaitant quitter la Côte d’Ivoire. Ces derniers bénéficieront d’une réduction de 25 % sur le prix initial du billet ». M. Hammoud a précisé que « le ministère de l’Éducation facilitera l’accueil des enfants qui suivaient des cours en Côte d’Ivoire, et qui désirent rester au Liban ». Il a également noté qu’un « diplomate a été dépêché hier auprès de l’ambassade du Liban à Abidjan », rappelant que « le président français Jacques Chirac s’était engagé – lors de la visite du chef de l’État Émile Lahoud à Paris – à aider les Libanais à l’étranger, en cas de besoin, et ce en coopération avec les ambassades des deux pays ». Samedi soir, le premier avion de la MEA mis à la disposition des Libanais de Côte d’Ivoire est arrivé à l’AIB. À son bord, 260 personnes, des femmes et des enfants pour la plupart. Les premiers arrivants à Beyrouth ont indiqué que des centaines de Libanais sont toujours réfugiés à Abidjan dans un hôtel gardé par des soldats français ou hébergés dans une base militaire française. Les Libanais qui regagnent, depuis samedi dernier, le pays se plaignent de « l’inefficacité des démarches entreprises par le Liban ». Ils indiquent que « la situation est très mauvaise » et appellent les autorités « à établir un pont aérien pour faire évacuer ceux qui sont toujours en Côte d’Ivoire ». Ils relèvent aussi que « les autorités françaises avaient assuré l’embarquement à destination de Paris des Franco-Libanais et ont conseillé aux ressortissants libanais de partir, car la situation va de mal en pis ». Certains rapatriés ont dit avoir payé leur billet 1 200 dollars, soit le double du prix normal et d’autres, quoique munis de billets, ont dû voyager debout. Dans la nuit d’hier, un avion de la MEA en provenance d’Abidjan a atterri à l’AIB. À son bord, encore des Libanais qui fuient la guerre. Avant de regagner Beyrouth, ils ont rencontré l’émissaire spécial du palais Bustros, Haytham Joumaa, à l’aéroport d’Abidjan. Ce dernier a rencontré hier l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire ainsi que les ministres ivoiriens de la Défense et du Travail. Aujourd’hui, il devrait s’entretenir avec d’autres responsables ivoiriens. M. Joumaa a invité, lors de ces réunions, les responsables ivoiriens à protéger les intérêts des Libanais en Côte d’Ivoire. L’émissaire du palais Bustros espère probablement trouver une oreille attentive...
Le calvaire des Libanais de Côte d’Ivoire se poursuit. Tout au long de cette semaine, des avions affrétés par la MEA devraient rapatrier les Libanais désireux de quitter la Côte d’Ivoire. Pour fuir le danger et rentrer au pays natal, ces Libanais, des femmes et des enfants pour la plupart, doivent payer 75 % du prix initial du billet d’avion.
Victimes de vols et de pillages...