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Loi Electorale - Un même découpage pour tout le Liban « Mon souci premier est d’améliorer la représentativité chrétienne », affirme Frangié

Depuis sa nomination à la tête du ministère de l’Intérieur, M. Sleimane Frangié promet une « loi electorale juste et équitable », mais ce n’est qu’hier qu’il a commencé à donner des détails sur sa conception de la justice et de l’équité en matière de législatives, multipliant dans le même temps les messages à ses rivaux et même à ses éventuels alliés électoraux. Son souci premier, a-t-il dit, est d’améliorer la représentativité chrétienne, notamment à Beyrouth, au Mont-Liban et au Liban-Nord, ce qui pratiquement se traduira par un découpage électoral qui sera sans doute loin de plaire aussi bien à l’ancien chef du gouvernement, Rafic Hariri, qu’au chef du PSP, Walid Joumblatt. M. Frangié a été clair à ce sujet, hier, au cours d’une interview accordée en soirée à la LBCI. Après avoir promis une loi électorale « élaborée de façon à ôter à l’opposition tout prétexte pour la dénigrer », le ministre a nié toute velléité de marginaliser l’oposition à travers les législatives. Cela ne l’a pas empêché de multiplier les critiques contre ses pôles, notamment Kornet Chehwane et le chef du PSP, Walid Joumblatt. Il est même allé jusqu’à leur présenter ses condoléances après la mort de Yasser Arafat, « parce qu’ils étaient ses disciples ». Pour ce qui est de la loi électorale, M. Frangié a plaidé pour un texte « taillé à la mesure du Liban », avant de se prononcer contre les exceptions. « Je refuse qu’on arrache par exemple Chéhim au Chouf pour le rattacher à Saïda ou qu’on arrache Bécharré à son milieu naturel qui est Zghorta, Batroun et le Koura. S’il faut diviser le Mont-Liban en deux circonscriptions, il faudrait que tous les autres mohafazats le soient aussi. » S’il s’est dit favorable à une révision du découpage électoral, c’est parce que le problème que celui-ci pose affecte esentiellement les chrétiens. «Les druzes ont réglé leur problème puisqu’ils ont pu avoir la circonscription qu’ils voulaient. Les chrétiens étaient à l’aise au Mont-Liban, et relativement au Liban-Nord, sauf à Bécharré et je m’engage solennellement à remédier à ce problème à Jezzine – nous essayerons de trouver une solution pour ce caza – et à Beyrouth, surtout. La capitale sera découpée tout comme les autres mohafazats le seront, de manière à éviter que les (voix) chrétiennes ne se fondent (dans la masse des voix mahométanes). Je ferai tout pour préserver les (droits des) chrétiens à Beyrouth », a-t-il déclaré. Tout en reconnaissant que le mot de la fin appartient au Parlement, il s’est engagé à faire en sorte que les chrétiens ne se sentent plus lésés. « Pourquoi faut-il qu’une communauté domine les autres ? » s’est-il interrogé, avant de s’arrêter sur les élections au Liban-Nord, évoquant une éventuelle alliance avec M. Omar Karamé, à laquelle il a cependant posé un certain nombre de conditions. « Il faudra qu’on engage un dialogue à ce sujet, surtout que chacun de nous a ses contraintes et ses exigences », a-t-il souligné, sans exclure une alliance avec Mme Nayla Moawad, si la députée « renonce à sa ligne politique ». C’est de virulentes critiques qu’il a ensuite adressées à M. Walid Joumblatt, après avoir reconnu que les rivaux électoraux du chef du PSP ont été exprès nommés au gouvernement. Quant à M. Hariri, il lui a reproché la politique qu’il suit.

Depuis sa nomination à la tête du ministère de l’Intérieur, M. Sleimane Frangié promet une « loi electorale juste et équitable », mais ce n’est qu’hier qu’il a commencé à donner des détails sur sa conception de la justice et de l’équité en matière de législatives, multipliant dans le même temps les messages à ses rivaux et même à ses éventuels alliés...