Safadi se déchaîne, et appelle à l’application saine de Taëf

Mohammed Safadi s’est exprimé au nom de la troïka tripolitaine qui regroupe à ses côtés Maurice Fadel et Mohammed Kabbara. « Ce cabinet demande la confiance dans un climat de division politique rarement égalé, avec, en toile de fond, une quasi-campagne internationale contre lui à laquelle personne ne s’oppose sauf les ministres de ce gouvernement. Et ce gouvernement, qui a bien fait comprendre que ceux qui ne sont pas avec lui sont contre lui, est celui de la magouille électorale par excellence », a commencé par dire le député du Liban-Nord. Qui s’en est pris ensuite à la composition de cette équipe, « entre les uns qui doivent leur place à leur promiscuité avec les puissants, les autres à leur suivisme, un ministre qui veut exercer son hégémonie sur la presse, un autre qui menace de se battre au nom de sa confession comme s’il n’avait rien appris de la guerre, et un troisième qui avoue ne rien connaître aux dossiers du ministère qu’on lui a imposé... La minorité de compétences présentes dans ce cabinet ne pourra faire aucun miracle », a souligné Mohammed Safadi. La déclaration ministérielle n’a pas échappé non plus aux boulets rouges du député de Tripoli : « Elle emprunte des expressions à l’opposition, reconnaît qu’il n’y a ni entente ni réconciliation, qu’il n’existait pas de loi électorale saine et représentative, etc ». Mohammed Safadi a en outre réclamé l’application saine et exhaustive de l’accord de Taëf, en coopération avec la Syrie, « parce que c’est un accord signé entre les Libanais, totalement indépendant des renversements d’alliances internationales, et dont l’exécution permettrait de réduire considérablement les pressions de la 1559. Ce serait autrement moins dangereux que la réponse du président Karamé à David Satterfield : “Mêlez-vous de vos affaires” », a-t-il asséné.