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Nehmetallah Abi Nasr : « Les sénateurs sont bons, mais le Sénat est mauvais »

«Les sénateurs sont bons, mais le Sénat est mauvais. » En citant Cicéron, Nehmetallah Abi Nasr a non seulement prouvé qu’il a de la culture, mais qu’il sait utiliser les citations à propos. Nous avons beaucoup d’amis dans ce gouvernement, a-t-il enchaîné en substance, citant en particulier le chef du gouvernement, mais en dépit des points positifs cités par la déclaration ministérielle, au nombre desquels il faut citer la proposition de réforme du service du drapeau, des dossiers essentiels ont été passés sous silence dans la déclaration ministérielle. Selon M. Abi Nasr, la déclaration a omis de s’attaquer aux dossiers de l’émigration et de ses causes, ainsi que des droits des émigrés – 22 000 demandes réglementaires de la nationalité libanaise dorment dans les tiroirs du ministère des AE –, de la main-d’œuvre étrangère au Liban, de la décentralisation administrative, de l’unification en un seul mohafazat des deux régions de Kesrouan et de Ftouh Jbeil et enfin du retrait de la nationalité libanaise aux personnes qui l’ont obtenue frauduleusement, en dépit des résultats substantiels obtenus à ce sujet par une commission qui travaille depuis un an. Et pourquoi avoir aboli le ministère des Émigrés ? s’est interrogé Abi Nasr. Sur le plan politique, a ajouté le député, la déclaration ministérielle ne parle pas clairement « de la nécessité d’une réunion conjointe des deux gouvernements libanais et syrien en vue d’un accord sur la programmation du retrait des forces syriennes du Liban, dans le respect des relations privilégiées entre les deux pays ». De même, ajoute Abi Nasr, il n’est pas question de la nécessité d’étendre l’autorité de l’État sur les camps palestiniens, du ramassage des armes et du déploiement de l’armée sur l’ensemble du territoire national, ni de la nécessité d’une réconciliation nationale par le biais d’un amendement de la loi d’amnistie, de la libération de M. Samir Geagea et l’autorisation au général Michel Aoun de rentrer au Liban. Enfin, M. Abi Nasr a reproché à la déclaration ministérielle d’avoir « traité à la légère la plus grave résolution internationale à laquelle fait face le Liban, la 1559 ». « En dépit des nombreuses amitiés que j’ai au sein de ce gouvernement, a conclu M. Abi Nasr, je n’ai d’autre choix que de m’abstenir d’accorder la confiance, dans l’espoir qu’en contrepartie, le cabinet réussisse à gagner la confiance de la population au cours de sa courte vie. »

«Les sénateurs sont bons, mais le Sénat est mauvais. » En citant Cicéron, Nehmetallah Abi Nasr a non seulement prouvé qu’il a de la culture, mais qu’il sait utiliser les citations à propos.
Nous avons beaucoup d’amis dans ce gouvernement, a-t-il enchaîné en substance, citant en particulier le chef du gouvernement, mais en dépit des points positifs cités par la...