Cassir : Le Hezbollah aura une position claire et radicale, basée sur la déclaration ministérielle

Le député du Hezbollah, Abdallah Cassir, a estimé hier que les défis qui nous attendent « ne concernent pas uniquement les Libanais, mais, en premier lieu, le gouvernement ». Il l’a confirmé : le parti de Dieu aura, à propos du gouvernement, une position « claire et radicale, basée sur la déclaration ministérielle et le programme » de la nouvelle équipe. Abdallah Cassir a été catégorique : « Il faudrait qu’un mécanisme d’application soit mis sur pied, qu’il y ait une réelle volonté de régler les crises et les dossiers épineux dont les citoyens subissent les effets au quotidien. » Le député cite l’électricité, le mazout, la loi électorale qui devrait être « juste » et incarner « véritablement la volonté populaire », les problèmes économiques, développementaux, et estime qu’il faut, ne « fût-ce que théoriquement », mettre sur pied des plans « clairs et francs ». Il a en outre assuré que si le gouvernement ne prend pas cette direction, n’adopte pas ce programme, « personne, ni nous ni les Libanais, ne lui accorderont notre estime ». Abdallah Cassir s’est enfin étonné de voir qu’à l’heure où tous les Libanais se doivent de réfléchir aux moyens de faire face aux conséquences de la résolution 1559 et aux crises économiques, « certains responsables s’occupent uniquement, au lieu de trouver des solutions, de leur place au sein du gouvernement, et de faire en sorte que leur poste soit plus important que celui d’un autre ». Pour sa part, le responsable au sein du Hezbollah de la région méridionale, Nabil Qaouq, a indiqué que son parti n’allait pas juger le gouvernement avant que son travail ne commence. « Il n’en reste pas moins que nous ne nous tairons pas en cas du moindre manquement ou de la moindre négligence, surtout en ce qui concerne les dossiers nationaux et le peuple. » Enfin, signalons que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reçu hier l’ancien président de la Chambre, Hussein Husseini, avec lequel il a effectué un tour d’horizon de la situation sur le plan local. L’ancien n°2 de l’État a assuré que sa position à l’égard du gouvernement sera déterminée par la déclaration ministérielle et les données dont il disposera autour des circonstances qui ont accompagné la formation de ce nouveau cabinet. Il a notamment insisté sur l’essence de la coexistence : une loi électorale capable d’assurer la parlementarisation du système, « c’est-à-dire la participation de tous dans la gestion des affaires publiques ».