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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition - Réunion élargie à Clemenceau entre le PSP et le RD Joumblatt et N. Lahoud : « Une opposition pacifique et démocratique face à un gouvernement de guerre » (photo)

Une nouvelle étape a été franchie hier dans l’élaboration et la mise en forme de l’opposition libanaise. Une occasion pour Walid Joumblatt de rappeler que si cette opposition en général et lui en particulier « font face pacifiquement et démocratiquement », il n’en va pas de même pour le pouvoir, qui a décidé « de les défier avec un gouvernement de guerre ». Une réunion élargie s’est ainsi tenue hier à Clemenceau, au domicile de Walid Joumblatt, entre le PSP et le Renouveau démocratique (RD) de Nassib Lahoud. Étaients présents, outre les deux hommes : les députés Ghazi Aridi, Alaeddine Terro et Akram Chéhayeb, ainsi que Chérif Fayad et Waël Bou Faour (pour le PSP) ; le député Misbah Ahdab, les anciens députés Camille Ziadé et Nadim Salem, ainsi que Assem Salam et Antoine Haddad (pour le RD). « C’est une visite de solidarité et de coordination avec le PSP et avec Walid Joumblatt », a dit Nassib Lahoud au sortir de l’entretien, axé bien évidemment sur les derniers développements locaux. « Nous avons discuté des moyens de dépasser l’étape actuelle et de la meilleure façon de réunir les forces démocratiques libanaises autour d’un programme commun, chargé de défendre les libertés, de préserver la démocratie, de traiter les relations libano-syriennes et de remettre le pays sur la voie d’une juste application de l’accord de Taëf », a poursuivi le président du RD. Concrètement, a-t-il poursuivi, « nous nous mettrons d’abord d’accord sur une plate-forme et un document communs – lequel, je l’espère, sera prêt dans les toutes prochaines semaines –, sur la base desquels nous bâtirons action et coordination ». Interrogé sur la déclaration ministérielle, il a avoué ne pas l’avoir encore lue, soulignant qu’il ne traite pas avec le cabinet Karamé « seulement sous les angles de la déclaration, ni de la personne du Premier ministre qui a tout notre respect, ni de certains ministres pour lesquels nous avons beaucoup d’amitié. Ce qui nous importe, c’est cette méthode bien spéciale utilisée pour gérer ce pays. Nous la refusons et nous travaillons pour qu’elle soit corrigée », a indiqué Nassib Lahoud. Quant à Walid Joumblatt, il a d’abord insisté sur le programme commun qui sera mis sur pied par les forces de l’opposition, souhaitant que celle-ci fédère le maximum de parties. Révélant qu’il continue de réfléchir sur la forme et le fond de son intervention lors du vote de confiance et promettant de répondre notamment sur les accusations de complot contre la Syrie qui lui ont été lancées, il a rappelé que si cette opposition en général et lui en particulier « font face pacifiquement et démocratiquement », il n’en va pas de même pour le pouvoir (et « ceux qui tirent, en coulisses, les fils du cabinet », qui a décidé « de les défier avec un gouvernement de guerre ». Pour le chef du PSP, « la sécurité a tenté d’assassiner une des plus grandes figures démocratiques du pays, et la bonté divine a fait échec à cette tentative. Sauf que nous insistons pour que la vérité se fasse et que l’on sache qui a essayé de tuer Marwan Hamadé, que l’on sache qui sont ces services qui se jouent de la sécurité du Liban, est-ce que ce sont les services intérieurs libanais ? » s’est-il demandé. Avant de rendre hommage à la position du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui « a refusé de se laisser entraîner dans les surenchères de zizanies et d’insultes. Nous soutenons sayyed Nasrallah dans son combat, de Najaf jusqu’à la Palestine, nous savons qu’il essaie par tous les moyens possibles de récupérer les fermes de Chebaa, qui sont libanaises... Je dis cela parce que j’ai été informé de toutes les pressions exercées sur tel ou tel pour qu’ils entrent dans la farandole (en marche) des accusations de traîtrise », a ajouté Walid Joumblatt. Interrogé également sur la campagne dont est victime l’opposition, il a rappelé que celle-ci est uniquement pacifique et démocratique, et qu’« il faut qu’“ils” fassent attention parce qu’il y a une surveillance internationale. Oui : une surveillance internationale ; nous ne sommes pas les seules forces démcoratiques qui veillent sur le Liban », a répété le chef du PSP. Prié de commenter les rumeurs autour d’une campagne sévère qui se prépare contre lui au Parlement, Walid Joumblatt a conclu par un retentissant « ahla w sahla (bienvenue) ; je n’ai aucun problème ».
Une nouvelle étape a été franchie hier dans l’élaboration et la mise en forme de l’opposition libanaise. Une occasion pour Walid Joumblatt de rappeler que si cette opposition en général et lui en particulier « font face pacifiquement et démocratiquement », il n’en va pas de même pour le pouvoir, qui a décidé « de les défier avec un gouvernement de guerre ».
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