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Les institutions palestiniennes se veulent rassurantes En l’absence de Arafat, Sharon évoque une possible relance des négociations (Photo)

En l’absence de Yasser Arafat, hospitalisé à Paris, les instances palestiniennes se sont réunies à Ramallah, en Cisjordanie, pour assurer la continuité du pouvoir, notamment dans le domaine sécuritaire. Israël s’est, pour sa part, dit prêt hier à négocier avec une nouvelle direction palestinienne, si elle « lutte contre le terrorisme ». Le Premier ministre, Ariel Sharon, a affirmé hier lors de la réunion hebdomadaire du cabinet que « si une nouvelle direction palestinienne sérieuse et responsable se dégage, il est possible qu’il y ait une reprise des négociations sur la “feuille de route” ». Il a réaffirmé qu’Israël exigeait avant tout d’une telle direction qu’elle mette au pas les groupes armés et stoppe les attentats, conformément aux stipulations de la « feuille de route ». Cette direction « sera jugée sur ses actes et non sur ses paroles », a souligné M. Sharon. Lors de la réunion, le chef du service de la sécurité intérieure, Avi Dichter, a informé les ministres de « contacts » avec des responsables palestiniens en vue d’aboutir à un cessez-le-feu, après les tentatives avortées du passé. Le chef des renseignements militaires israéliens, le général Aaron Farkash, a estimé pour sa part qu’une disparition de M. Arafat risquerait de renforcer la pression internationale sur Israël pour une reprise des négociations de paix avec les Palestiniens. L’État hébreu a ainsi opté pour une politique de « profil bas » durant cette période de transition chez les Palestiniens, s’abstenant d’afficher son soutien à l’un des successeurs potentiels de M. Arafat et évitant de lancer des raids d’envergure dans les territoires occupés. Un responsable israélien a d’ailleurs souligné qu’Israël n’allait pas prendre d’assaut la Mouqataa, le quartier général de Yasser Arafat à Ramallah, où se cacheraient des Palestiniens recherchés, accusés d’attentats anti-israéliens. Parallèlement, la France a pris acte de l’engagement d’Israël à laisser rentrer en Cisjordanie le président de l’Autorité palestinienne. Le ministre des Affaires étrangères Michel Barnier a rappelé hier les engagements pris dans ce sens par le gouvernement israélien. À Ramallah, le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï a indiqué qu’une réunion du Conseil national de sécurité sous sa présidence avait « examiné la situation sur le terrain ». En réponse aux propos de M. Sharon, il a souligné « qu’il n’y a pas d’alternative à la direction palestinienne issue des institutions héritées du président Arafat ». « L’objectif (de la réunion) est de permettre aux services de sécurité et aux divers organes d’obtenir tout le soutien requis pour qu’ils puissent remplir leur mission (...). En présence de M. Arafat comme en son absence, la sécurité doit être maintenue », a déclaré pour sa part le ministre des Affaires étrangères Nabil Chaath. La veille, le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Mahmoud Abbas, avait appelé à Ramallah à « l’union de toutes les forces palestiniennes », à l’issue de la première réunion sur place du Comité exécutif de l’OLP (CEOLP) en l’absence de M. Arafat. Il n’en reste pas moins que, comme le soulignait une source proche de l’Autorité palestinienne, « M. Abbas est maintenant le numéro un de l’OLP de facto ». La réalité sur l’aptitude de M. Arafat à conserver son rôle sera mieux perçue après l’annonce d’un premier bilan de santé qui devrait intervenir, selon des sources palestiniennes, d’ici à mercredi matin. Sur le terrain, un activiste des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, groupe armé lié au Fateh, a été tué à Jénine, lors d’échanges de tirs avec l’armée israélienne qui opérait pour le cinquième jour consécutif dans cette ville du nord de la Cisjordanie, arrêtant six activistes présumés. Un Israélien a de son côté été grièvement blessé hier matin par des tirs répétés d’obus de mortier contre Kfar Darom, une des colonies juives du bloc d’implantations du Goush Katif, dans le sud de la bande de Gaza. L’armée israélienne met en garde contre un risque d’attentat d’extrémistes juifs contre l’esplanade des Mosquées Le chef des renseignements militaires israéliens, le général Aaron Farkash, a mis en garde hier son gouvernement contre le risque d’attentat d’extrémistes juifs contre l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. « Il y a des signes de préparatifs pour un tel attentat », a déclaré le général lors de la réunion hebdomadaire du cabinet. Il a évalué à 70 % le risque d’une telle attaque, visant à provoquer les Palestiniens, les Arabes et le monde musulman dans le but de torpiller le plan de retrait de la bande de Gaza présenté par le Premier ministre Ariel Sharon et adopté le 26 octobre par le Parlement israélien. Il a estimé que le risque d’un attentat contre M. Sharon devait être également pris en considération, bien qu’il soit moins élevé, 60 %.
En l’absence de Yasser Arafat, hospitalisé à Paris, les instances palestiniennes se sont réunies à Ramallah, en Cisjordanie, pour assurer la continuité du pouvoir, notamment dans le domaine sécuritaire. Israël s’est, pour sa part, dit prêt hier à négocier avec une nouvelle direction palestinienne, si elle « lutte contre le terrorisme ».
Le Premier ministre, Ariel...