« Le slogan du cabinet : laisser passer la tempête de la 1559 », affirme Harb

Député de Batroun, M. Boutros Harb a insisté hier, dans une déclaration à la télévision, sur le fait que le nouveau gouvernement n’est pas celui de l’entente nationale, « puisqu’il est formé de personnes appartenant aux mêmes ligne et conception politiques ». « Le slogan relatif au cabinet d’entente nationale, brandi après la prorogation du mandat du président Lahoud et la désignation de M. Rafic Hariri pour former le gouvernement, est resté creux. Aucun mécanisme susceptible de paver la voie à la mise en place d’un gouvernement d’entente n’a été prévu pour proposer sérieusement à l’opposition d’intégrer l’équipe ministérielle sur base d’un programme qui contribue à sauver le pays et à faire face aux défis auxquels il est confronté », a-t-il déclaré. Le député a mis l’accent sur la disposition de l’opposition à prendre part à tout processus devant tirer le pays des difficultés dans lesquelles il se débat. « Mais aucun projet sérieux ne nous a été présenté, sinon nous n’aurions pas hésité à nous y associer. Il est apparu que l’objectif (du pouvoir) était de laisser passer la tempête soulevée par la résolution 1559 en affirmant vouloir former un cabinet d’entente », a-t-il insisté. M. Harb a ensuite répondu au ministre de l’Information, Élie Ferzli, qui a fait état d’une « synchronisation douteuse entre les campagnes locales et internationales menées contre le gouvernement ». Il a conseillé au cabinet Karamé de s’abstenir de lancer des accusations à l’encontre de ceux qui ne partagent pas ses orientations. M. Harb a aussi relevé que les premières réactions hostiles à la composition du gouvernement ont émané de personnalités loyalistes, soulignant que « l’opposition ne s’est toujours pas exprimée parce qu’elle reste conséquente avec elle-même, et que c’est l’action du cabinet et non sa configuration qui lui importe ». Selon lui, une des tâches principales de l’équipe Karamé doit être l’élaboration d’une loi électorale équitable et la supervision des élections qui doivent être régulières.