Le procureur général a présidé une réunion regroupant les juges du parquet Addoum : Cette année, la loi sera appliquée sans discrimination

Le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, a fustigé hier « les campagnes menées contre la justice », invitant les juges à accélérer le traitement des affaires pendantes devant leurs tribunaux. Il a également qualifié la justice d’« institution éloignée de tout tiraillement politique ». M. Addoum a présidé hier une réunion regroupant le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Jean Fahed, le procureur général financier, Khalil Rahal, ainsi que les procureurs généraux et les premiers juges d’instruction de tous les mohafazats. Indiquant que la réunion vise à réfléchir sur le moyen de remédier à la lenteur des procédures judiciaires, il a estimé qu’il est « inacceptable de laisser tous ces dossiers en suspens, afin qu’on ne parle plus de justice sélective ». « Les dispositions du code de procédure pénale permettent aux parties de présenter des exceptions, d’interjeter appel, de se pourvoir en cassation. Tout ceci peut retarder l’affaire pendant un an, et uniquement pour des exceptions de forme », a affirmé M. Addoum. À propos de l’indépendance de la magistrature, il a dénoncé « les accusations formulées à plusieurs occasions contre la justice, des accusations dont on connaît les motivations ». « En fin de compte, la justice dérange certaines parties », a-t-il ajouté, affirmant que l’institution judiciaire ne s’occupe pas de politique. « Les Libanais doivent comprendre que cette année se distinguera par un élément essentiel : l’application de la loi sans aucune discrimination », a-t-il ajouté, critiquant la façon avec laquelle les médias traitent les informations judiciaires. « La justice au Liban se porte bien, et nos magistrats sont excellents », a-t-il conclu.