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Actualités - CHRONOLOGIE

Bkerké réaffirme son refus d’intervenir dans le choix des ministrables Gouvernement : Karamé pourrait être reçu aujourd’hui à Baabda (photo)

Le Premier ministre désigné, Omar Karamé, a poursuivi ses contacts, en cours de week-end, pour former son gouvernement, sans succès immédiat apparent. Les obstacles qui se dressent devant la formation du gouvernement n’ont toujours pas été aplanis en dépit de l’intensité des tractations menées en coulisses – et par le biais de nombreux intermédiaires – pour venir à bout des réserves des uns et des autres et paver la voie à la mise en place du cabinet. Résultat direct de ce qui semble être une impasse : M. Karamé, qui était supposé se rendre à Baabda pour communiquer au président Émile Lahoud les résultats de ses consultations parlementaires de vendredi, attend toujours un début de dénouement avant d’entreprendre sa démarche en direction du chef de l’État. Mais si ce dénouement se fait attendre, explique-t-on de sources politiques, c’est parce que la dispute autour du portefeuille de l’Intérieur – principal écueil devant la formation du cabinet – a pris une tournure personnelle entre le bloc Frangié et le ministre Élias Murr, qui campent chacun sur sa position. En soirée, on indiquait cependant de même source que ce problème est en voie de règlement et que l’Intérieur serait en définitive confié à M. Frangié, alors que M. Murr serait en charge du ministère de la Défense, ce qui semble plutôt illogique, cette formule ayant été à l’origine du blocage actuel. Quoi qu’il en soit, de même source, on indique que M. Karamé, qui tient toujours à avoir M. Frangié à l’Intérieur, se rendra aujourd’hui auprès du président Lahoud pour lui proposer une première formule d’un cabinet de trente ministres. Si elle se confirme, une visite du Premier ministre désigné à Baabda sera le signe d’un début de dénouement, M. Karamé ne voulant pas se rendre auprès du président Lahoud sans avoir en mains un projet de formule ministérielle. De l’avis des sources susmentionnées, le fait que les propos de M. Néjib Mikati n’aient pas suscité de réactions de la part de M. Murr et de ses proches peut être considéré comme un indice positif allant dans le sens d’un début de déblocage, facilitant le règlement des autres problèmes, tels que l’insistance de M. Talal Arslane à être nommé à la tête du ministère des Travaux publics ou des Affaires sociales. Aboujaoudé chez Karamé Entre-temps, Bkerké a de nouveau fait savoir hier qu’il n’intervient pas dans le choix de ministrables. Visite de courtoisie ou message politique, le vicaire patriarcal maronite, Roland Aboujaoudé, s’est rendu hier au domicile du chef du gouvernement à qui il a transmis « les sentiments du patriarche et ses vœux de réussite ». L’entrevue a été présentée par l’évêque maronite comme une réponse à la visite effectuée à Bkerké, vendredi, par le Premier ministre désigné. À l’issue de l’entretien, Mgr Aboujaoudé a confirmé que le patriarche « n’intervient pas dans le choix des ministrables » et qu’il s’en tient « à une ligne nationale générale, sans nommer quiconque ou même orienter les choix ». « Par son audience auprès des diverses parties, Bkerké peut néanmoins aider le chef du gouvernement désigné à former son cabinet », a ajouté Mgr Aboujaoudé. Plus précisément, le patriarche « fait connaître sa pensée sur ce sujet » aux membres du Rassemblement de Kornet Chehwane, a précisé l’évêque. « Mais il ne se substitue pas à eux. Ils sont assez mûrs pour qu’on n’ait pas à leur dire, “faites ceci ou ne faites pas cela” », a-t-il ajouté. Pour sa part, le Premier ministre désigné a précisé que les députés Boutros Harb et Nayla Moawad, sondés au sujet de leur participation au nouveau gouvernement, se concertent avec les membres du Rassemblement de Kornet Chehwane, avant de lui faire parvenir leur décision définitive. Pas de garanties M. Karamé a toutefois indiqué qu’il ne peut offrir de « garanties » à l’opposition, hormis la garantie de leur présence au gouvernement. Toutes les questions sont débattues en Conseil des ministres, a-t-il dit en substance, et en cas de désaccord, on passe au vote, conformément à ce que prévoit l’accord de Taëf. Après avoir répété que « le nouveau gouvernement ne verra pas le jour sans Sleiman Frangié », M. Karamé, répondant aux journalistes, a indiqué qu’à son avis, l’attitude de ce dernier « n’est pas un chantage ». « Il affirme vouloir le portefeuille de l’ Intérieur, faute de quoi, en toute démocratie, il affirme qu’il ne participera pas au gouvernement. Allons-nous le désigner contre son gré ? »
Le Premier ministre désigné, Omar Karamé, a poursuivi ses contacts, en cours de week-end, pour former son gouvernement, sans succès immédiat apparent. Les obstacles qui se dressent devant la formation du gouvernement n’ont toujours pas été aplanis en dépit de l’intensité des tractations menées en coulisses – et par le biais de nombreux intermédiaires – pour venir à...